Améliorer l’encadrement relatif aux étudiants étrangers
Les institutions scolaires de Trois-Rivières inquiètent du projet de loi 74
Le recteur de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Christian Blanchette, et le directeur du Cégep de Trois-Rivières, Éric Milette, ont rencontré la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur, Michelle Setlakwe. Les deux dirigeants ont fait part de leurs inquiétudes face au Projet de loi no 74, Loi visant principalement à améliorer l’encadrement relatif aux étudiants étrangers (PL74).
La députée libérale de Mont-Royal–Outremont estime que le PL74 repose sur des bases qui ne tiennent pas la route, ce qui a déjà été soulevé largement par le réseau de l’enseignement supérieur lors des consultations particulières tenues récemment, à l’Assemblée nationale. Dans les milieux collégial et universitaire, on craint que les nouvelles mesures imposées par le projet de loi caquiste ne forcent l’abolition de programmes de formation, faute d’inscriptions en nombre suffisant.
« La limitation des étudiants internationaux, par la CAQ, aura donc des effets néfastes sur non seulement les établissements, mais aussi directement sur les étudiants du Québec, tant à Montréal que dans les régions comme ici, en Mauricie. », s’inquiète la porte-parole libérale.
Dans ses échanges avec le directeur du Cégep de Trois-Rivières, ce dernier a soulevé l’enjeu des mesures mises en place par la CAQ et qui fragilisent le réseau collégial comme le gel d’embauche de personnel administratif, ajouté aux coupes budgétaires et au plafonnement des heures rémunérées, qui limitent la capacité des cégeps à remplir leur mission éducative et à soutenir adéquatement la population étudiante. Ces restrictions, imposées unilatéralement, compliquent la gestion et affectent des services essentiels.
Par ailleurs, Mme Setlakwe s’est dite impressionnée par la qualité et l’innovation des programmes de recherche de l’UQTR, ce que n’a pas manqué de lui présenter le recteur, M. Blanchette. Ce domaine profite particulièrement de la présence d’étudiants internationaux qui sont majoritairement inscrits aux 2e et 3e cycles, dans des secteurs de pointe.
Enfin, la seule université située en Mauricie a fait très bonne figure lors du dernier palmarès des universités et planche actuellement sur un projet d’expansion avec un projet de campus à Terrebonne. Un bureau de projet a d’ailleurs déjà été annoncé au printemps dernier.
« Le gouvernement de la CAQ a réussi à faire l’unanimité contre son PL74, de la part des dirigeants des établissements d’enseignement supérieur au Québec. Tel qu’entendu tout au long des consultations sur le projet de loi, messieurs Blanchette et Milette, avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger à Trois-Rivières, y voient une sérieuse menace à l’autonomie universitaire et collégiale. Le gouvernement doit faire marche arrière avec ce Projet de loi qui risque d’avoir des impacts très négatifs sur l’économie du Québec et sa réputation à l’international. »
- Michelle Setlakwe, députée de Mont-Royal–Outremont et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur
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