Chaque étudiant a droit à 500$
Collège Lionel-Groulx: l'association étudiante verse une partie de son budget en aide d’urgence

Par Salle des nouvelles
L’association étudiante du collège Lionel-Groulx a mis sur pied un fonds d’urgence pour pallier les besoins économiques criants de certains de ses membres. Le budget maximal de 115 000$.
Les étudiants collégiaux occupent souvent des emplois précaires qui ont été les premiers coupés depuis le début de la crise. Plusieurs sont endettés et certains n’ont pas accès la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Ottawa a annoncé des mesures spéciales pour les étudiants des collèges et des universités mercredi, mais cette aide financière ne sera disponible qu’à partir du mois de mai. L’association souhaite ainsi pallier un manquement dans l’aide.
230 bourses accessibles pour l'instant
Pour François Giguère, trésorier de l’association étudiante et membre du comité du fonds d’urgence, la nécessité de cette aide financière ne fait aucun doute.
« Nous recevons des témoignages crève-cœur. Des gens qui vont couper dans l’épicerie, des parents-étudiants qui s’inquiètent pour leurs enfants. Ce n’est pas beau ».
C’est deux-cents demandes qui ont été faites jusqu’à maintenant. Chaque étudiant a droit à une fois 500$ lorsque sa demande est acceptée. L'association donc offrir 230 bourses pour l'instant.
Le fonds a été mis sur pieds rapidement, au début du mois d’avril, avec un processus d’application simplifié et des critères flexibles. Il est complété par une aide de la fondation du collège qui traite elle aussi certaines demandes. L’association ne s’inquiète pas de la possibilité d’abus et ses représentants affirment qu’il est au contraire très difficile d’oser demander de l’aide pour plusieurs étudiants.
L’association a la chance d’avoir un excédent financier suffisant pour l’année en cour. De plus, toutes les activités étudiantes ayant été annulées d’ici la fin de la session, les budgets pour les activités socioculturelles et les comités peuvent être redirigés vers d’autres priorités. « Je me sens privilégiée de pouvoir jouer un rôle comme celui-ci dans cette crise », affirme Marion Gagnon Loiselle, elle aussi membre du comité d’urgence. « Je suis contente qu’on ait une équipe fonctionnelle qui ait pu réagir rapidement ».
Les représentants étudiants affirment que les conditions économiques difficiles créent un contexte qui n’est pas du tout propice aux études et que l’enseignement à distance renforce les inégalités socioéconomiques. Ils donnent l'exemple de plusieurs étudiants, qui ne disposent pas du matériel informatique approprié. L’association appuie pour cette raison la pétition étudiante réclamant la suspension de la session avec crédit pour l’ensemble des étudiants.
Source :
Éléonord Robert-D’Amour - Responsable aux affaires internes
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