Rendez-vous de l’Institut universitaire en DI et en TSA
La technologie en soutien aux personnes DI et TSA
Par Salle des nouvelles
Plus de 120 personnes, provenant de 13 régions et de 48 organisations différentes, se sont réunies hier à l’Université du Québec à Trois-Rivières et par visioconférence dans cinq autres régions du Québec, dans le cadre de la 4e Journée technoclinique de l’Institut universitaire en déficience intellectuelle (DI) et en trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’événement, organisé en partenariat avec le Centre de partage et d’expertise en intervention technoclinique (CPEITC) a pour thème « De la Charte aux actions : soutenons l’inclusion numérique ».
L’inclusion numérique des personnes présentant une DI ou un TSA est un enjeu sociétal pour ces personnes, leurs proches, les intervenants qui les accompagnent ainsi que toute la communauté. Une préoccupation partagée par divers acteurs socio-économiques notamment des domaines de la santé, de l’éducation, du municipal et des transports, qui travaillent collectivement pour tenter de trouver des avenues favorisant l’émergence des technologies inclusives.
Plusieurs initiatives menées de front dans divers milieux pour favoriser l’autodétermination numérique des personnes au sein de leur environnement sont d’ailleurs abordées à travers les nombreuses conférences. Celles-ci exposent différentes applications possibles de la technologie pour soutenir les personnes présentant une DI ou un TSA.
La diffusion, par les usagers, des résultats d’un projet pilote sur l’utilisation des tablettes électroniques lors des activités du Regroupement pour la trisomie 21 sera sans nul doute l’un des moments forts de la journée. La co-animatrice de l’activité, une jeune femme de 21 ans vivant avec la trisomie 21 qui participe à ce projet pilote, commente sa propre utilisation des outils électroniques. « Moi j’utilise Internet à la maison avec un ordinateur pour faire ma réservation de transport adapté et vérifier mon compte à la banque. J’ai aussi un Facebook et j’écris beaucoup de courriels. J’aime ça écrire! Dans le groupe, nous utilisons une tablette et ils nous montrent comment mettre des applications. Je fais des dessins et j’aime beaucoup ça ».
Les participants ont également pu assister au lancement du livre intitulé Interventions technocliniques dans le secteur des services sociaux. Enjeux cliniques et organisationnels, un premier livre publié aux Presses de l’Université du Québec abordant l’intervention technoclinique. « Il s’agit d’un collectif des membres du CPEITC qui vise à aider l’ensemble des acteurs du secteur des services sociaux dans le déploiement de l’intervention technoclinique. Il se veut un guide d’accompagnement simple et accessible », décrit M. Dany Lussier-Desrochers, professeur au Département de psychoéducation de l’UQTR, chercheur à l’Institut universitaire et directeur du CPEITC.
« Cet ouvrage de référence est l’illustration concrète de bénéfices du soutien, pour les établissements de santé et des services sociaux, des travaux menés par le CPEITC pour mettre en place les conditions gagnantes favorisant la transposition de la recherche sur la technoclinique dans la pratique », ajoute Mme Lyne Girard, directrice générale adjointe aux Programmes sociaux et réadaptation et directrice du Programme en déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme, déficience physique (DI-TSA-DP) au CIUSSS MCQ.
L’événement s’est avéré l’occasion idéale de procéder au dévoilement du Plan d’action quinquennal pour des technologies inclusives. « Qu’il soit issu du milieu de la santé ou d’autres horizons, chacun dans son domaine a un rôle d’influence et une expertise prisée, que nous avons recherchée, considérée et entendue. (…) Le plan d’action présenté aujourd’hui nous propose des pistes d’actions prometteuses, qu’il faudra forer au cours de la prochaine année et constitue le meilleur des guides pour passer de la Charte aux actions », conclut Mme Girard.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.