Autres coupures: les Cégeps du Québec sont en colère contre Québec
• Nouvelle compression dans le réseau collégial public :
« Ce sont d’abord les étudiants les plus vulnérables qui en subiront
les conséquences, alors que le Québec n’a vraiment pas
les moyens de perdre un seul diplômé. »
- Jean Beauchesne, président de la Fédération des cégeps du Québec.
QUÉBEC - Les directeurs généraux des 48 cégeps et la Fédération des cégeps dénoncent la nouvelle compression budgétaire récurrente de plus de 19 millions imposée aux collèges en cours d’année financière par Québec. Cette nouvelle compression s’ajoute aux cinq compressions subies au cours des quatre dernières années par les cégeps, pour un total de 109 millions.
Jean Beauchesne, président de la Fédération des cégeps du Québec a manifesté son indignation après autant de coupures : « Trop c’est trop ! Les cégeps viennent tout juste de revoir leur cadre financier pour absorber les dernières coupures imposées le 4 juin dernier. Il n’y a plus de marge de manœuvre. Les services donnés aux étudiants sont désormais en péril et comme éducateurs, c’est une réalité que nous ne pouvons accepter ».
Les cégeps sont presque entièrement financés par le gouvernement et la plus grande part de leur budget est consacrée à la masse salariale incompressible du personnel enseignant.
Aucuns droits de scolarité ne sont exigés dans les cégeps, qui n’ont pas non plus de pouvoir de taxation. Conscients de l’état des finances du Québec, les cégeps ont mené plusieurs exercices de réduction des dépenses au cours des dernières années. Ils ont fait leurs devoirs, mais ils ne sont plus en mesure de comprimer davantage leurs dépenses sans affecter les étudiants.
Par ailleurs, le rapport préliminaire de la Commission de révision permanente des programmes a établi que le gouvernement québécois ne dépense pas trop en éducation. Dans ce cas, les cégeps comprennent mal qu’on mette ainsi en jeu les services donnés aux jeunes et aux adultes du Québec.
D’autant plus que les cégeps font en sorte que le Québec affiche le plus haut taux d’obtention d’un diplôme postsecondaire au Canada, soit 50 % par rapport à 30 % en Ontario, par exemple, et ce malgré le fait que le Québec est la province canadienne qui investit le moins dans son système d’éducation.
Ainsi, les cégeps sont inquiets de la situation actuelle et se questionnent quant à l’avenir de l’enseignement collégial. Ils demandent maintenant au ministre de faire connaître clairement sa vision du réseau des cégeps dans le contexte de ces nouvelles coupes budgétaires et du rapport final du chantier sur l’offre de formation collégiale (rapport Demers).
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