27e Festival international de la poésie de Trois-Rivières : Gaston Miron à l'honneur

Par Guillaume Jacob
Pour souligner les 15 ans de la disparition de Gaston Miron, le Festival international de la poésie de Trois-Rivières célèbre l'œuvre et l'héritage du «poète national».
Le Festival international de la poésie de Trois-Rivières (FIPTR) n'est pas épargné par l'engouement dont est l'objet l'œuvre de Gaston Miron, en ce quinzième anniversaire de sa disparition. D'abord, sa poésie sera mise en chanson au grand plaisir des mélomanes. Gilles Bélanger interprétera les poèmes qu'il a mis en musique dans les très acclamés albums 12 hommes rapaillés, le 6 octobre à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture. Le lendemain, ce sera au tour de Chloé Sainte-Marie, qui avait déjà consacré un disque aux poèmes de Miron, d'offrir un spectacle, inédit, cette fois.
Avis à ceux qui voudraient en savoir plus sur la vie du «poète national», le poète, romancier et essayiste Pierre Nepveu viendra présenter le fruit de dix années de recherche sur l'œuvre et la personnalité de l'homme lors d'une conférence intitulée Gaston Miron, vous connaissez? présentée le 1er octobre à la salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la culture.
Par ailleurs, le parc des Ursulines sera rebaptisé au nom de Gaston Miron le temps du festival et une corde à poèmes y sera installée pour faire découvrir son œuvre.
«Miron était présent au premier festival international de poésie en 1985, et il est venu à toutes les éditions qui ont suivi jusqu'au moment de sa mort, raconte le président du FIPTR et ami de longue date du poète disparu, Gaston Bellemare. Pour moi c'était très important de souligner les 15 ans de sa mort. D'autant plus que depuis que ses poèmes ont été mis en chanson, le public s'intéresse davantage à son œuvre.»
Des poètes refusés de séjour
26 poètes étrangers viendront donner des accents des cinq continents aux activités du festival. Parmi les pays représentés, notons l'île Maurice, l'Argentine, la Nouvelle-Zélande (pour la première fois cette année), Israël, la Japon et bien d'autres. Quelques poètes auraient pu s'ajouter à cette longue liste si ce n'était des critères très stricts et des questions très inquisitrices d'Immigration Canada, note Gaston Bellemare. Des contraintes administratives qui sont autant de bâtons dans les roues pour le FIPTR. «Je suis déjà allé en Union soviétique du temps du régime communiste et les démarches pour y entrer n'étaient pas aussi restrictives, commente le président du FIPTR. Le Canada est en train de devenir une prison où il est très difficile d'entrer.»
Pour la programmation complète du FIPTR : www.fiptr.com
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