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Incendie d'un autobus électrique

Les transporteurs scolaires ont été appelés à changer une pièce sur les autobus Lion

durée 18h00
15 septembre 2025
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Par La Presse Canadienne

Les autobus d'écoliers électriques Lion retirés de la circulation à la suite de l’incendie de l’un d’entre eux ne seront pas remis en service avant mardi ou même mercredi dans certains cas.

En plus de l’inspection faite ce week-end à la demande du constructeur, les propriétaires des flottes d’autobus d’écoliers qui ont des véhicules Lions électriques ont reçu un deuxième avis de Lion dimanche soir, les obligeant à procéder à d’autres travaux et à reporter la sortie de ces véhicules.

«Les transporteurs ont été invités à refaire une inspection dans une zone complète, celle qui avait été entamée vendredi, puis de changer les pièces associées à cette partie-là», a expliqué la présidente-directrice générale de la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), Chantale Dugas. «Ces pièces sont disponibles et les gens ont commencé à travailler. Évidemment, c'est encore 1200 bus qui doivent être révisés. Alors, on refait nos devoirs et on apporte une correction supplémentaire à ce qui a été fait», a-t-elle précisé.

Certains transporteurs ont des flottes où le nombre d’autobus électriques est moins important et qui peuvent utiliser des véhicules thermiques au diésel. «Ça dépend de chaque transporteur et des centres de services scolaires qu'il dessert», a expliqué Mme Dugas.

La remise en service de ces autobus pourrait survenir dès mardi, mais probablement pas tous, a-t-elle précisé. «On travaille beaucoup. Certains ont dit que ce soir (lundi), ça devrait être correct. Mais le transporteur qui a 150 autobus Lion à réviser, c'est sûr que dans son cas, ça peut s’étirer

En raison de la grande variété des flottes dans les différentes régions, la ministre de l’Éducation, Sonia LeBel, était évidemment incapable, lundi matin, de préciser à quel rythme le service reprendrait à travers la province. «C’est vraiment centre de services scolaire par centre de services scolaires, région par région. C'est à géométrie variable, il y a des endroits où ça va très bien, qu'on a pu remettre en place des mesures de mitigation puis d'aller chercher des autobus thermiques pour pallier aux routes affectées. Il y a d'autres endroits où, bon, c'étaient d'autres types de mesures parce qu'il y avait plus d'autobus, une flotte d' autobus plus importante», a-t-elle confié en entrevue avec La Presse Canadienne.

Un déploiement «chaotique»

La Fédération des transporteurs par autobus n’a pas raté l’occasion de se plaindre de la réduction du financement pour l’acquisition de ces véhicules par le gouvernement Legault, qui leur en a imposé l’acquisition. Dans un communiqué publié lundi matin, la FTA affirme que «le retrait préventif des autobus Lion s’inscrit dans une séquence chaotique ayant débuté en 2021, lorsque le gouvernement a imposé l’électrification des autobus scolaires aux transporteurs. Cette électrification imposée du transport scolaire devait être soutenue par des mesures financières stables. Or, de nombreux changements décidés unilatéralement par le gouvernement ont plongé les transporteurs scolaires dans une situation précaire

La Fédération reproche à Québec d’avoir réduit son aide financière, qui était de 12 900 $, à 5000 $ par autobus. «À cet égard, l’expérience des transporteurs depuis 2021 démontre qu’un autobus électrique coûte 14 000 $ de plus à opérer qu’un véhicule thermique – d’où un manque à gagner de 9000 $ pour chacun des 1336 autobus électriques actuellement en circulation.»

La FTA redemande à Québec de s’asseoir avec elle «pour enfin mettre de l’ordre dans la situation de l’électrification du transport scolaire. Il en va de la stabilité de centaines d’entreprises d’ici et de la sécurité de nos enfants.»

«Nos transporteurs sont à bout face aux revirements constants et au climat d’instabilité. Nous souhaitons vivement amorcer une discussion sérieuse avec le gouvernement afin d’identifier ensemble les ajustements nécessaires et une solution pérenne et viable», peut-on y lire.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

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