Le Fonds de solidarité FTQ appelle à la mobilisation

Par Guillaume Jacob
Des représentants du Fonds de solidarité FTQ étaient de passage en Mauricie le 4 avril pour mobiliser citoyens et entrepreneurs. Ils souhaitent recueillir des appuis pour faire reculer le gouvernement fédéral sur la décision d’abolir le crédit d’impôt supplémentaire de 15% dont bénéficient les épargnants qui choisissent d’investir dans les fonds de travailleurs.
En Mauricie, le Fonds de solidarité FTQ a investi près de 260 millions $ dans 420 entreprises au fil des ans. Selon le Fonds, quelque 19 000 emplois ont ainsi été créés ou sauvés dans la région.
Le développement économique est le premier front sur lequel la société de capital de risque compte se battre. « Nous constituons un complément à l’écosystème financier traditionnel », souligne Gaétan Morin, premier vice-président – développement corporatif et investissements du Fonds.
Là où les banques et les fonds d’investissement privés hésitent, le Fonds de solidarité peut épauler des entreprises québécoises en développement, poursuit-il.
En guise d’exemple, GDG Environnement Ltée, une entreprise trifluvienne spécialisée dans le contrôle biologique des insectes piqueurs, a bénéficié du Fonds en 2008. Lorsque les fondateurs de l’entreprise et principaux actionnaires ont décidé de prendre leur retraite, les investissements de la société de capital de risque ont permis d’assurer la relève, explique Isabelle Martin, chef de la direction de G.D.G.
L’usine Kruger-Wayagamak a aussi bénéficié d’un coup de pouce du Fonds de solidarité FTQ en 2001 lorsqu’elle s’est dotée d’une nouvelle machine à papier ultra moderne. « Ça nous a permis de sauver des emplois, car nous nous sommes ainsi engagés dans un nouveau créneau de papier », explique Pierre Dallaire, directeur de l’usine.
En résumé, les dirigeants craignent que le Fonds devienne moins attrayant pour les épargnants, et donc que les sommes disponibles pour investir dans les entreprises québécoises soient moins importantes à l’avenir.
Épargne
Le rôle qu’occupe le Fonds de solidarité pour favoriser l’épargne est un autre argument que comptent brandir ses dirigeants. « On l’entend souvent : les Québécois n’épargnent pas assez », souligne Gaétan Morin. Celui-ci croit que les incitatifs comme le crédit d’impôt supplémentaire de 15% sont des outils pour encourager l’épargne.