InfoLogis Mauricie demande des actions concrètes
Crise du logement à Trois-Rivières
« Il y a une véritable crise du logement à Trois-Rivières », dénonce Mylène Dupont, coordonnatrice d’InfoLogis Mauricie. « Il faut que les autorités municipales et les gouvernements prennent rapidement des mesures pour avoir plus de logements sociaux. »
Mme Dupont illustre ses propos en citant les chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontrant que le taux d’inoccupation de l’ensemble des logements est de 0,9 % alors que celui des logements familiaux est encore plus bas à 0,6 %. Le taux d’inoccupation acceptable serait de 3 %.
« C’est inacceptable, dénonce Mme Dupont. Le gouvernement parle de créer des logements abordables. Ça ne veut pas dire grand-chose, car les gens à faibles revenus ne pourront probablement pas louer ces logements-là. Les logements sociaux tiennent compte des revenus familiaux » pour fixer le coût du loyer.
Un registre
Lors d’un rassemblement à Trois-Rivières en début de semaine, des citoyens et des citoyennes et InfoLogis dénonçaient aussi l’absence d’un registre des loyers tout en demandant à la municipalité de créer un tel registre pour aider les locataires dans leurs démarches de recherche de logement.
En même temps, le groupe a mis en évidence l’action de M. Dominique Bérubé, citoyen non associé à Info-Logis, avec sa lettre signée par 175 personnes, qui demandent l’interdiction des appartements de type Airbnb à Trois-Rivières.
Malgré la nouvelle réglementation des Airbnb à Trois-Rivières, il n’y aurait pas d’inspecteur pour appliquer cette réglementation, souligne InfoLogis. « Nous demandons donc, une interdiction complète pour toutes les résidences secondaires et les propriétés locatives » qui sont transformées en Airbnb, continue Mme Dupont.
Pour illustrer la crise du logement à Trois-Rivières et la précarité des chercheurs de logements, les citoyens participant au rassemblement étaient réunis autour d’une tente en bois pour illustrer l’absence de mesures pour juguler la crise du logement.