Projet d’agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55
Des citoyens se mobilisent contre la destruction des milieux humides
Une coalition de citoyens trifluviens baptisée Terre Précieuse et des experts environnementaux souhaitent sensibiliser la population et les élus sur l'importance de préserver nos milieux humides.
Ils ont transmis trois demandes concernant le projet d’agrandissement appréhendé du parc industriel Carrefour 40-55, au nord-ouest de Trois-Rivières.
Pour augmenter la superficie de ce parc industriel, la Ville de Trois-Rivières devrait en effet détruire plus de 26 hectares de tourbière, de marécage et de marais (l’équivalent de 208 piscines olympiques); ce qui mettrait en péril les écosystèmes environnants.
Bien qu’une proposition visant à commencer les travaux ait été rejetée le 17 août dernier, le zonage et la planification n’ont pas changé. Cet écosystème est toujours menacé et sa survie dépend des décisions qui seront bientôt prises par le nouveau conseil municipal.
Le certificat d’autorisation que détient la Ville de Trois-Rivières a été émis en 2014, bien avant la nouvelle législation québécoise adoptée en 2017, venue enfin protéger plus adéquatement les milieux humides. Bien que légalement valide, l’utilisation de ce certificat vieux de 7 ans est indéfendable sur le plan éthique selon la coalition, puisqu’elle permettrait à la Ville de contourner les nouvelles normes de protection de l’environnement actuellement en vigueur.
Les milieux humides jouent un rôle crucial dans la lutte aux changements climatiques puisqu’ils agissent comme des réservoirs (puits) de carbone dont l’efficacité dépasse largement celles des forêts puisqu’ils stockent le CO2 de façon beaucoup plus durable.
3 demandes
Les membres de Terre précieuse – coalition citoyenne pour l’environnement demandent donc aujourd'hui à la Ville de Trois-Rivières d’annuler le projet de drainage de ces milieux humides et :
1. D’organiser une séance d’information et une consultation afin de présenter le projet en détail et d’entendre les préoccupations des citoyens;
2. De fournir aux élus et aux citoyens une étude estimant la quantité de carbone libérée par la destruction de ces milieux humides ainsi que la quantité de carbone qui ne pourra plus être séquestrée annuellement suite à leur destruction;
3. Dans l’éventualité où les élus du conseil municipal décidaient malgré tout d’aller de l’avant suite à cette consultation et à la réception de cette étude, la coalition demande à la Ville de se conformer à la législation et à la réglementation actuelle en matière de protection des milieux humides et de payer une compensation financière juste et suffisante en contrepartie de la destruction de ces milieux, conformément à la loi en vigueur depuis 2017.
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