Ottawa a reconnu la nécessité d’en faire plus pour les victimes
Pyrrhotite : il y a urgence d’agir, dit la CAVP
La Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP) dit prendre acte de l’ouverture du gouvernement à contribuer davantage pour soutenir les victimes de la pyrrhotite en Mauricie, mais rappelle également qu’il y a urgence d’agir alors que la crise dure depuis plus de onze ans et que le procès de la deuxième vague pointe à l’horizon.
Dans son budget dévoilé lundi, le gouvernement Trudeau reconnaît qu’une contribution fédérale supplémentaire est nécessaire et qu’il travaillera avec le Québec pour déterminer le montant approprié.
Dans les prochains jours, la CAVP rencontrera le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et responsable du dossier de la pyrrhotite, François-Philippe Champagne, afin de réitérer l’importance d’aider rapidement les victimes et prévoir les sommes nécessaires le plus tôt possible.
« Certes, nous aurions aimé un engagement ferme à la hauteur de 50 M$ pour les victimes, tel que demandé. Depuis 2011, le gouvernement du Québec a contribué pour 80 M$ et la CAVP considère que le gouvernement fédéral doit aider de façon équivalente pour permettre à toutes les victimes de passer à autre chose. Il faut arrêter de mettre un simple pansement sur une plaie ouverte », soutient Alain Gélinas, président de la CAVP.
Une implication rapide du gouvernement fédéral permettrait selon lui une bonification du programme qui, lui, aiderait les familles, mais pourrait également contribuer à relancer l’économie de la région.
Rappelons qu’environ 8 000 résidences, construites entre 1996 et 2008 dans la région, l’ont été en utilisant une pierre impropre à la construction, résultant en des problèmes majeurs pour les fondations de ces immeubles.
Cette crise est le plus gros vice de construction résidentielle à survenir au Canada et les coûts de réparation moyens s’élèvent à près de 200 000 $.
La pyrrhotite a également des impacts psychosociaux majeurs sur les familles victimes, qui doivent aujourd’hui composer avec la dépression, les faillites et la détresse psychologique.

