La CTETS confirme que le projet de fluoration d'eau ira de l'avant contrairement à ce qui a été annoncé
La Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETS) a confirmé hier qu’aucune mise en veilleuse du programme de fluoration n’est envisagée par la Direction de santé publique (DSP) de la Mauricie-Centre-du-Québec contrairement à ce qui a été annoncé.
À la lumière d’une rencontre tenue la semaine dernière dans les bureaux de la Direction de santé publique de la Mauricie-Centre-du-Québec, la Coalition trifluvienne pour une eau très saine confirme que la Santé publique a l’intention de poursuivre ses recommandations et son appui envers la fluoration de l’eau potable à Trois-Rivières et qu’elle ne démord pas sur l’efficacité de la méthode, alors qu’elle-même annonçait il y a quelques jours que les données sur lesquelles elle se fie datent de près de 25 ans.
La Coalition avoue être déçue des derniers rebondissements concernant le dossier de la fluoration de l’eau potable à Trois-Rivières. Elle avait espoir de pouvoir travailler de concert avec la Direction de santé publique afin de trouver des solutions et des alternatives à la fluoration de l’eau pour améliorer la santé bucco-dentaire chez les enfants. Malheureusement, aucune proposition n’a été faite en ce sens. Au contraire, la Direction opte plutôt pour la poursuite de la fluoration pour pouvoir étudier les impacts réels qu’a cette méthode sur la carie dentaire en comparant entre autres les enfants nés après 2008, année de la cessation de la fluoration, et les enfants qui seront exposés à l’eau fluorée au cours des prochaines années. La mise sur pied du protocole d’étude est ce qui pourrait provoquer un délai de la fluoration si la mise en place du protocole ne s’arrime pas avec la finalisation des travaux d’infrastructure préparatoires.
Les représentants de la CTETS se disent inquiets et choqués par l’avenue envisagée par la DSP et sont préoccupés du fait que les enfants de Trois-Rivières puissent devenir des cobayes. «Nous nous questionnons sur l’aspect légal et les normes éthiques d’une telle étude. Pour nous, cette étude ne fait aucun sens puisque selon les lois canadiennes, pour pouvoir étudier un individu, on doit d’abord obtenir son consentement éclairé ou celui de ses parents s’il s’agit d’un mineur. Or, la fluoration elle-même ne fait l’objet d’aucun consentement de la part de la population ni d’aucune évaluation des sujets qui ingèreront les fluorures ajoutés à l’eau potable», affirme Joan Hamel, porte-parole de la CTETS, qui tient à rappeler que la Cour Suprême du Canada a défini la fluoration comme étant une médication préventive forcée.
La Santé publique va même jusqu’à proposer la tenue de rencontres d’échange et d’information offrant un espace de discussion à des groupes de personnes intéressées par le sujet, dont la CTETS. Par contre, elle a tenu à préciser qu’il s’agissait d’un processus d'échange et non d’un lieu décisionnel, et qu’elle ne reviendrait pas sur ses recommandations, même si des arguments probants contre la fluoration étaient exposés. La Coalition se questionne donc sur la pertinence d’un tel processus qui mobiliserait temps, énergie et ressources, et demande de clarifier le but de cette démarche.
«Il est certain que de notre côté, nous avons l’intention de poursuivre nos actions dirigées vers l’abolition du programme de fluoration de l’eau potable et par le fait même l’annulation de la fluoration à Trois-Rivières. Si les moyens et les avenues proposées par la DSP vont à l'encontre de notre raison d'être et de notre mission, nous serons dans l’obligation d’évaluer la pertinence de poursuive les échanges avec ses représentants», déclare Joan Hamel.
Rappelons qu’au cours des derniers mois, sur l’initiative de la Coalition trifluvienne pour une eau très saine, un processus de dialogue a été amorcé avec la Direction de santé publique de la Mauricie-Centre-du-Québec par l’entremise de rencontres au cours desquelles la Coalition a exposé sa position s’appuyant sur des mémoires écrits par de nombreux experts et sur des études sérieuses réalisées récemment. Elle souhaitait également obtenir des réponses claires et transparentes sur des questions relatives aux aspects scientifiques, éthiques, légaux, sociaux, économiques et environnementaux. À ce jour, aucune réponse précise n’a été fournie.
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