Le bilan s’alourdit

Par Joany Dufresne
En collaboration avec Jonathan Roberge/TVA Nouvelles
La liste des bâtiments touchés par la pyrrhotite s’est allongée. Le palais de justice de Trois-Rivières, l’École nationale de police de Nicolet, l’édifice du ministère des Transports (MTQ) et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont tous noté la présence de pyrrhotite dans plusieurs ouvrages de béton.
La Société immobilière du Québec a confirmé la présence de pyrrhotite dans trois bâtiments de la région. Cette pierre indésirable a été détectée dans une cage d’escalier du palais de justice de Trois-Rivières, dans plusieurs ouvrages de béton de l’École nationale de police à Nicolet et dans le plancher du hall du bureau du MTQ situé sur le boulevard des Récollets.
«Depuis le début, on le dit que c’est un désastre. Maintenant, c’est une catastrophe. C’est un tsunami économique pour la région», confie Yvon Boivin, président de la Coalition Proprio-Béton.
Ce dernier soutient que seules des fissures sont visibles pour le moment, mais qu’il faudra refaire toutes les fondations touchées, car la pyrrhotite est un cancer du béton.
Le président confie que l’appui du gouvernement sera différent à l’avenir, maintenant que l’un de leurs bâtiments est affecté.
«C’est un désastre majeur pour la région et le gouvernement doit s’impliquer. Maintenant qu’il est touché directement avec l’École nationale de police, il n’aura pas le choix. Malheureusement, le gouvernement fédéral ne s’implique pas encore. Mais je suis certain que si le parlement est touché par la pyrrhotite, il accorderait une aide aux victimes», affirme M. Boivin.
L’Université touchée
L’Université du Québec à Trois-Rivières a confirmé lundi que des analyses ont révélé la présence de pyrrhotite dans les trois nouveaux gymnases et un bloc sanitaire du Centre de l’activité physique et sportive (CAPS). Quant au pavillon de la santé, les résultats d’analyse indiquent qu’il répond aux normes québécoises.
L’UQTR ne sait pas encore si elle traînera le dossier en cours. L’administration va étudier les coûts de réfection et de poursuite avant de prendre une décision.
La Ville inquiète
Ces nouvelles découvertes ne sont peut-être que la pointe de l’iceberg. La Ville de Trois-Rivières a demandé de nouvelles analyses de béton sur six de ses bâtiments.
«Je ne vous cacherai pas notre très grande inquiétude face au Musée Boréalis, aux casernes de Saint-Louis-de-France et de Pointe-du-Lac. Nous sommes aussi inquiets du Centre de services aux citoyens à l’est et l’usine de filtration des eaux», mentionne le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant.
Les résultats d’analyse devraient être connus à la fin du mois.
Édifices et infrastructures touchés dans la région
Le palais de justice de Trois-Rivières
Édifice du MTQ
École nationale de police de Nicolet
Complexe sportif Alphonse-Desjardins
École primaire Beau-Soleil
Quartier général de la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie
Caserne numéro deux des pompiers de Trois-Rivières
Centre ambulatoire de l’hôpital du Centre-de-la-Mauricie du CSSS de l’Énergie
Structure du point qui traverse la rivière du Loup à Louiseville