Un fonctionnaire congédié à la suite d’erreurs répétées

Par Claudia Berthiaume
Le maire Yves Lévesque a confirmé, mercredi, qu’un fonctionnaire impliqué dans un des dossiers qui ont été transmis à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) a été congédié en raison d’erreurs répétées en lien avec le processus d’attribution de contrats.
«Il y a des gens qui ont fait des erreurs malhabiles, irresponsables, on pourrait dire, et en voulant les réparer, ils se sont enlisés encore plus. En raison du nombre d’erreurs, ce qui aurait pu être explicable est devenu inadmissible», a déclaré M. Lévesque, alors qu’il était questionné sur l’envoi de dossiers à l’UPAC, révélé dans le plus récent rapport de la vérificatrice générale de la Ville de Trois-Rivières, Andrée Cossette.
«Après avoir fait une enquête interne, on ne pense pas qu’il y ait de la corruption. Mais la Ville ne peut enquêter que sur ses propres employés, pas sur l’entreprise privée. Entre être certain qu’il n’y a rien et un peut-être, on préfère demander à l’UPAC de vérifier. Le message qu’on envoie, c’est qu’on veut être transparent», a martelé le premier magistrat.
Le maire Lévesque a indiqué que des suspensions d’employés apparaissent régulièrement à l’ordre du jour du conseil, pour des raisons multiples. «À chaque fois qu’il y a une erreur, on intervient», a-t-il souligné, en donnant l’exemple des quatre policiers impliqués dans l’affaire Alexis Vadeboncoeur.
Un beau bilan, selon Lévesque
Yves Lévesque prend au sérieux le plus récent rapport d’Andrée Cossette, comme ceux qui ont précédé. «Pendant les 12 dernières années, la Ville s’est améliorée à tous les niveaux. Le conseil et les fonctionnaires ont appliqué 92 % des recommandations des vérificateurs généraux», a estimé le maire.
Au niveau de l’éthique, le premier magistrat soutient qu’un bon bout de chemin a été parcouru avec l’adoption des codes d’éthique des élus et des employés municipaux. De plus, 880 des 1200 employés de la Ville auraient eu une formation sur ce thème précis.
M. Lévesque accueille favorablement la recommandation de la vérificatrice générale concernant la création d’une ligne de dénonciation et souhaiterait étendre à l’échelle régionale celle ayant trait à la nomination d’un commissaire à l’éthique. «Il pourrait y avoir un commissaire à la disposition de toutes les municipalités de la région. L’éthique, il n’y en a pas seulement à Trois-Rivières», a-t-il expliqué.
Sur le plan des finances, Yves Lévesque estime que le dernier rapport d’Andrée Cossette reflète les propos qu’il tient depuis 2002. «C’est conséquent et cohérent avec la marche à suivre que nous nous sommes donnés après la fusion. J’avais dit qu’on arrêterait de pelleter par en avant et qu’on prendrait la responsabilité d’entretenir nos infrastructures, et c’est ce qu’on a fait, a détaillé le maire. La dette à long terme a augmenté, mais notre “maison” est en meilleur état.»
M. Lévesque ne s’inquiète pas outre mesure du niveau de la dette. «Depuis deux ans, on prend de l’argent dans nos surplus pour payer notre dette. Au niveau municipal, on ne peut pas emprunter pour le quotidien, il faut que ça soit pour des projets. Et ces projets, ils nous rapportent ensuite. En comptabilité, on parle d’une dépense, en affaires, c’est un investissement», a-t-il commenté.