Irina Mysliakoskaia reconnue coupable

Par Agence QMI
Irina Mysliakovskaia a été reconnue coupable le 31 mai de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort de Katherine Beaulieu.
Après plus de trois jours de délibération, les 11 jurés ont rendu leur verdict. Il y avait foule dans la salle d'audience. Beaucoup de parents et d'amis de Katherine Beaulieu y étaient.
Sa mère, Lise Lebel, a dit que cette décision représentait un « énorme soulagement ». « Ce qui était important pour moi, c'est que quelqu'un reconnaisse que c'était sa faute », a-t-elle déclaré. Mme Lebel a dit vouloir poursuivre les conférences qu'elle donne depuis la mort de sa fille pour lutter contre l'alcool au volant. « Aujourd'hui, on n'a pas gagné la guerre, ce n'est qu'une bataille. »
Le procès d’Irina Mysliakoskaia a duré trois semaines. La défense demandait à ce que sa cliente soit reconnue non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.
L’accident qui a coûté la vie à Katherine Beaulieu est survenu sur l’autoroute 55 en mai 2010. Irina Mysliakovskaia roulait à contresens sur l’autoroute lorsqu’elle a percuté le véhicule de la victime.
Durant le procès, un camionneur a expliqué avoir évité de justesse la voiture de l'accusée. Il a ensuite vu et entendu la collision tout juste derrière lui. Le passager d'un véhicule qui le suivait a raconté qu'il voyait des autos devant lui s'écartant pour laisser passer l'auto d'Irina Mysliakovskaia qui roulait vers eux, en sens inverse.
La prévenue ne se souvient pas de l’accident.
Dans son témoignage, elle a dit qu'elle se sentait très en forme, sur «un high» le 3 mai 2010, le jour de la tragédie. Elle avait fini son quart de travail et elle avait décidé de faire le trajet entre la réserve de Waswanipi, où elle travaillait, et Sherbrooke, en une seule journée.
Après l'accident, elle a mentionné s'être sentie déprimée et avoir recommencé à prendre des antidépresseurs au mois de juillet. Elle a affirmé aussi avoir eu des comportements inhabituels à partir de ce moment-là et avoir cessé de prendre ses médicaments un mois plus tard. Elle a dit avoir consulté un psychiatre en septembre 2011.
Sentence
La procureure de la Couronne, Me Julie Forget s'est dite « satisfaite et soulagée d'entendre ce verdict après un procès de cette durée ». Irina Mysliakovskaia demeure détenue jusqu'au prononcé de sa sentence.
Me Forget n'a pas voulu se prononcer à ce moment-ci sur la peine que la Couronne demandera. « On va voir ce qui va sortir du rapport présentenciel », a-t-elle indiqué.