De la pyrrhotite au CSAD

Par Nicolas Ducharme
C’est une énorme tuile qui est tombée sur la tête des dirigeants du Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD) lorsqu’ils ont reçu les résultats des tests effectués en janvier dernier. Comme bien d’autres endroits en Mauricie, l’endroit est touché par la pyrrhotite.
C’est ce qu’a confirmé Yvon Lemire, président de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy. L’organisme est propriétaire de l’endroit, qu’il loue à la Ville de Trois-Rivières.
M. Lemire s’est refusé à tout autre commentaire, tout comme le directeur général du CSAD, Jean-François Picard. Une conférence de presse sera organisée jeudi afin de révéler quelle partie du site est touchée.
Les différentes phases du CSAD ont été construites en 2002, 2007 et 2008, soit à la période où plusieurs fondations de bâtiments de la région ont été bâties à l’aide du béton de la carrière B & B de Saint-Boniface, dont le granulat contenait de très hauts pourcentages de pyrrhotite.
L’aréna touché?
Réagissant à la nouvelle, le maire Yves Lévesque a préféré se montrer prudent. Ses paroles laissent croire que ce n’est pas tout le complexe qui serait touché par la pyrrhotite.
« Il ne faudrait pas partir en peur en croyant que tout est contaminé. »
Celui-ci espère maintenant que les travaux de réparation pourraient s’échelonner sur plusieurs années, afin de permettre, entre temps, la construction de la phase cinq de l’immeuble, qui inclut deux patinoires, dont une de 5000 places. Si le présent aréna des Estacades de Trois-Rivières est touché, l’équipe évoluerait alors dans le nouvel amphithéâtre.
« Les nouveaux plateaux nous offriraient une plus-value. Nous n’aurions pas plus d’offres, mais nous n’en aurions pas moins. Avec la démolition de Jean-Guy Talbot, on perdait un aréna. Dans ce cas-ci, nous aurions tout de même deux arénas », explique le premier magistrat.
Si la situation s’avérait critique, le maire espère pouvoir compter sur l’aide des gouvernements, puisqu’il s’agit d’un équipement public.