ABI Bécancour : on serait proche d’un dénouement dans les négociations

Par Agence QMI
Un conflit de travail pourrait être évité à l’Aluminerie de Bécancour (ABI). Le syndicat recommandera à ses membres d’accepter le dernier rapport de la conciliatrice dépêchée par le ministère du Travail pour dénouer l’impasse qui perdure depuis novembre.
Les travailleurs de l’aluminerie devront se prononcer sur cette proposition de la conciliatrice lors d’assemblées qui se tiendront au cours des prochains jours.
Durant les derniers mois, la situation est demeurée tendue au sein de l’usine de Bécancour. La compagnie a le droit de déclencher un lock-out et le syndicat détient un mandat de grève à déclencher au moment jugé opportun.
Le contrat de travail est échu depuis le 22 novembre et les négociations avaient été ardues jusqu'à maintenant. Les pourparlers avaient repris le 10 février dernier en présence d’une conciliatrice, peu après que le syndicat eut annoncé qu’il allait recommander à ses membres de refuser les dernières offres patronales.
Soulagement
L’entente possible à l’ABI fait pousser un soupir de soulagement au président de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec, Jean-Denis Girard.
« C’est une excellente nouvelle », commente-t-il. Alors que la Chambre travaille sur l’après-Gentilly-2, le spectre d’un conflit de travail à l’aluminerie représentait une épée de Damoclès au-dessus de l’économie régionale, indique le président.
« Beaucoup de petites et moyennes entreprises de la région qui ont des contrats avec l’aluminerie en obtenaient aussi beaucoup de la centrale nucléaire. Avec l’arrêt des opérations, bon nombre de ces entreprises ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 10 à 50 %. Un conflit de travail à l’ABI aurait mis en péril plusieurs de ces entreprises. »
L’entente proposée par la conciliatrice serait valide pour une durée de cinq ans. L’ABI est l’un des plus importants employeurs privés de la région, avec 900 travailleurs.
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