Robert Aubin persona non grata
Par Louis Cloutier / TVA Nouvelles
Le député fédéral de Trois-Rivières, Robert Aubin, ne comprend pas. Les écoles publiques de Trois-Rivières lui ont refusé l'accès aux classes de finissants du secondaire à qui il souhaitait remettre des certificats de félicitations. Le député fait valoir que ses intentions étaient sincères et déplore la méfiance que suscitent maintenant les élus.
« Félicitations. Votre diplôme d'études secondaires vous introduit dans le monde des adultes. Robert Aubin, Chambre des Communes. »
Voilà ce qu'on peut lire sur ledit certificat.
Le député fédéral, enseignant de profession, voulait rendre hommage aux finissants. Les écoles privées de Trois-Rivières l'ont accueilli. Dans les écoles publiques, par contre, il a été classé persona non grata.
« On a invoqué une mesure administrative qui interdit semble-t-il la politique dans les écoles », a expliqué M. Aubin.
Il est vrai que le certificat était légèrement teinté de l'orangé néo-démocrate et qu'un crayon rayonnant de partisanerie complétait la panoplie du diplômé. Le député affirme qu'il était prêt à assainir tout contenu qui, aux yeux de certains, aurait pu paraître trop politiquement explicite.
« De toute façon, l'opération ne visait pas à faire de la politique », poursuit le député.
La Commission scolaire du Chemin-du-Roy est quelque peu perplexe. Oui, il existe bien des politiques pour mettre à l’abri de la sollicitation en classe les étudiants. C'est ce que les écoles ont appliqué.
« Pour un événement comme celui-là, comme je vous disais, je pense qu'il faut passer par la Commission scolaire et s'entendre là-dessus », a indiqué Yvon Lemire, le président de la Commission scolaire Chemin-du-Roy.
Si le député veut se reprendre l'année prochaine en s'adressant directement à la Commission scolaire, sa demande sera reconsidérée.
Là n'était pas son but. Le député a remarqué qu'un peu d'éducation politique ne nuirait pas. Lors des dernières élections fédérales, un étudiant lui avait demandé le plus sérieusement du monde si son éventuelle élection comme député allait signifier le départ du maire Yves Lévesque.
Le député fait le cruel constat que faire de la politique est une activité suspecte et pas seulement dans les écoles. Ainsi, quand il a voulu louer un emplacement dans un centre d'achats pour intentionnellement et ouvertement faire du recrutement partisan, on lui a répondu : non, impossible.
