Comment choisir son écran solaire ?

Par Diane Lamarre
Vous voici à la pharmacie devant l’étalage de filtres solaires. Vous êtes maintenant bien convaincu de leur utilité pour vous et pour vos proches, mais lequel choisir parmi tous ces produits ? Tant qu’à se protéger, faisons-le comme il faut.
On recherche quatre qualités pour une protection la plus complète :
1. Facteur de protection solaire (FPS) de 30 et plus.
2. Protection à la fois contre les UVA et les UVB ou « à large spectre ».
3. Base non irritante, hypoallergène et qui ne favorise pas les comédons (ex. points noirs).
4. Produit très peu ou non parfumé.
Ces critères sont ceux que l’Association canadienne de dermatologie demande aux fabricants pour qu’ils puissent apposer son logo sur les écrans solaires.
Facteur de protection solaire (FPS)
Ce nombre a été déterminé il y a plusieurs années à partir de conditions « idéales » en laboratoire. Il n’estime que la protection contre les rayons UVB, pas les UVA.
Selon cette classification, si votre peau commence habituellement à rougir en 10 minutes au soleil, un FPS de 15 permet de protéger 15X10 minutes donc 150 minutes.
Depuis longtemps, on sait toutefois que les conditions de laboratoire ne reflètent pas la réalité des personnes au soleil. En effet, si vous transpirez, vous baignez, vous essuyez avec une serviette ou tout simplement avez oublié un petit morceau de peau, vos risques de coups de soleil apparaissent beaucoup plus rapidement. De plus, cette classification a été conçue jusqu’à un FPS de 15 et après, elle ne correspond plus et on ne peut plus multiplier les minutes au soleil par le FPS. On ne peut absolument pas dire qu’un FPS de 50 protège 50 fois plus longtemps. On sait cependant qu’un produit avec un FPS de 15 bloque 93 % des UVB tandis qu’un produit avec un FPS 30 en bloque 96 %.
Tous les experts s’entendent donc pour dire qu’il faut maintenant un FPS de 30 ou plus, appliqué 20 à 30 minutes avant de sortir et qu’il faut en remettre aux deux heures.
UVA+UVB
Les rayons UVB et UVA sont responsables du vieillissement de la peau. Les rayons UVA pénètrent plus profondément la peau que les rayons UVB. Ils attaquent, entre autres, les fibres de collagène et les fibres élastiques qui sont situées dans le derme qui est une partie plus profonde de la peau.
Il n’y a plus de doute sur l’association entre l’exposition aux UVA et certains cancers de la peau comme le mélanome. L’Organisation mondiale de la santé a récemment confirmé que le risque de mélanome augmenterait de 75 % chez les personnes exposées aux rayons des salons de bronzage avant l’âge de 30 ans.
Les ingrédients que l’on doit rechercher sur les étiquettes, sont l’avobenzone (Parsol 1789), l’octocrylène, le Méxoryl SX (base d’eau), Méxoryl XL (base d’huile) ainsi que le Tinosorb S et le Tinosorb M. (Désolée, car les noms sont difficiles à retenir, il vous faudra apporter cette page du Journal de Montréal à la pharmacie ou demander à votre pharmacien.)
Certaines combinaisons de ces produits sont bénéfiques, car elles améliorent la stabilité du produit au soleil et prolongent l’effet de certains ingrédients tout en élargissant la protection à la fois contre les UVA et les UVB.
D’autres agents comme l’oxyde de zinc micronisé et le dioxyde de titane offrent également une très bonne protection contre les UVB et les UVA. Comme ils sont maintenant formulés en très petites particules, ils ne blanchissent plus la peau comme avant.
Hypoallergène et non parfumé
Certains filtres, comme le PABA, ne sont plus utilisés, car ils étaient associés, chez certaines personnes, à des réactions allergiques en présence de soleil ou à des rougeurs inflammatoires de la peau. Même si l’odeur de noix de coco sur le patio à Montréal rappelle les dernières vacances dans les Antilles, les écrans solaires qui dégagent une forte odeur comportent plus de risques de réactions de la peau et sont à éviter.