Les employés approuvent l’entente de principe

Par Guillaume Jacob
Les quelque 200 employés de l’École nationale de police du Québec (ENPQ) se sont prononcés en faveur de l’entente de principe intervenue entre leur syndicat et la direction le 19 juin dernier.
Lors d’assemblées tenues le 9 juillet, les employés ont accepté la nouvelle convention collective dans une proportion de 89%. Le taux de participation s’élevait quant à lui à 66%.
Ce vote met fin à des négociations qui ont parfois été houleuses tout au long du printemps dernier. Les employés avaient déclenché une journée de grève le 7 juin pour déplorer la lenteur des négociations. Ils avaient aussi porté t-shirts et macarons en guise de protestation.
Pour Luc Légaré, président régional du Syndicat de la fonction publique du Québec, dont sont membres les employés de l’ENPQ, le comité de négociation s’est heurté à « de l’obstruction de la part du Conseil du trésor ». En devant entériner les décisions de la direction de l’école, celui-ci agissait un peu comme un « négociateur fantôme ». « Si ça n’avait pas passé aujourd’hui, j’allais recommander aux employés de recourir au mandat de grève illimitée. »
Le point le plus important à l’ordre du jour des négociations était le plan de classification, c’est-à-dire le plan qui établit les degrés de difficulté des différents postes et qui fixe leur rémunération en conséquence.
M. Légaré explique que des iniquités persistaient depuis l’instauration de la politique sur l’équité salariale. « Des catégories d’emploi qui ne sont pas à prédominance féminine ou masculine n’avaient pas été révisées après l’application de l’équité salariale. Par exemple, on se retrouvait avec des employés qui étaient mieux rémunérés que leurs patrons. » La nouvelle convention collective apportera ces corrections salariales.
Les employés ont aussi obtenu que soit diminué le recours à des sous-traitants, comme des instructeurs venus de l’extérieur, par exemple. « Le recours à la sous-traitance coûte très cher. Il s’agit parfois de dépenses qui s’élèvent à 500 $ par jour », indique M. Légaré. D’ici l’année 2015-2016, le recours à des sous-traitants sera complètement enrayé. « Les économies réalisées pourront être utilisées à meilleur escient », indique le président.
Les comédiens employés pour les simulations servant à la formation des futurs policiers ont obtenu de meilleures mesures de sécurité, comme des équipements de protections et des modifications dans les scénarios, ainsi que le recours à des cascadeurs pour les cas extrêmes. « Ces simulations sont parfois très robustes et certains de nos comédiens s’étaient retrouvés avec des fêlures et des luxations », explique Luc Légaré.
Une des plus grandes concessions consenties par le syndicat se rapporte aux hausses salariales demandées, qui se situaient à 2% par année. Finalement, les employés ont obtenu une augmentation de 6% de 2010 à 2015. Une clause prévoit la possibilité de hausses plus substantielles dans l’éventualité d’une embellie économique.
Maintenant que l’entente de principe a été acceptée par les employés, une équipe planchera sur la rédaction de la future convention. Une « formalité », note M. Légaré.
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