Ile Saint-Quentin: mieux connaître et faire connaître le havre de nature

Par Guillaume Jacob
Une série de partenaires allient leurs forces pour mieux connaître le milieu naturel de l’île Saint-Quentin et recenser les plantes, insectes et animaux qu’elle abrite.
Les professeurs et étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières auront le champ libre pour effectuer des travaux de recherche sur l’île, notamment afin d’y recenser les insectes et poissons qui y trouvent refuge. Le Zoo de Granby mettra la main à la pâte pour dresser une liste des animaux qui habitent cette île du delta du Saint-Maurice. Le Comité de la Zone d’intervention prioritaire Les Deux rives veillera à ce que les milieux humides qui la bordent restent en bon état.
Comme l’explique le président de la Corporation pour le développement de l’île Saint-Quentin, Jean-Pierre Bourassa, les dernières recherches sur ce milieu naturel datent des années 1980. « En 30 ans, le milieu a évolué. On veut mettre à jour nos connaissances, mais aussi les approfondir. »
Avec les changements climatiques, il est fort probable que de nouvelles espèces d’insectes et de végétaux aient fait leur apparition, au détriment des espèces indigènes, soupçonne aussi M. Bourassa, professeur de biologie à la retraite. « L’île offre un potentiel extraordinaire pour la recherche, insiste-t-il. À l’heure où on parle de biodiversité et de qualité de l’air, on a accès à un véritable poumon au cœur de la ville. »
Éducation
Les différents acteurs souhaitent utiliser les connaissances qui seront récoltées pour informer et sensibiliser les milliers de visiteurs qui passent par l’île Saint-Quentin chaque année. À cet égard, l’expertise du Zoo de Granby sera profitable. Des outils didactiques comme des panneaux d’interprétation ou des reproductions d’animaux pourraient être conçus pour mieux faire connaître la richesse écologique de l’île à un large public. On évoque même l’idée d’un centre d’interprétation des milieux humides.
Changement de vocation
Le président de la Corporation de l’île Saint-Quentin, Jean-Pierre Bourassa, a été surpris d’apprendre dans le Nouvelliste de mercredi que la Ville de Trois-Rivières serait présentement en réflexion pour changer la vocation de l’île Saint-Quentin et affirmer plus fortement son caractère naturel.
« Je me réjouis qu’on reconnaisse la valeur écologique de l’île et qu’on souhaite la protéger, a-t-il commenté. Je souhaite que l’île devienne un lieu privilégié pour découvrir la nature. »
Selon le quotidien régional, la Ville souhaiterait limiter le nombre d’activités qui attirent beaucoup de personnes à la fois. « Il est vrai que la capacité d’accueil de l’île est limitée par des questions logistiques, souligne M. Bourassa. On compte sur des infrastructures autonomes d’aqueduc et d’égout. Dépassé 1500 visiteurs par jour, ça devient difficile. »
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