Radiocommunication : remaniement des règlements d’emprunt

Par Guillaume Jacob
Après avoir reçu des soumissions bien en deçà des coûts appréhendés pour le renouvellement des équipements de radiocommunication, le Conseil municipal a été saisi lundi d’un avis de motion en vue de consolider les différents règlements d’emprunts élaborés il y a plusieurs années lors du lancement des premiers appels d’offres. Le nouveau règlement devrait être en adéquation avec la soumission retenue. C’est celle du Groupe CLR, à 3,3 millions $, qui est la plus basse et qui sera choisie selon toute vraisemblance.
Lancés en 2009, les premiers appels d’offres pour le renouvellement des équipements de radiocommunication utilisés par la Sécurité et les Travaux publics avaient été annulés après que le ministère des Affaires municipales eût jugé que les critères étaient trop restrictifs. Une seule entreprise, en l’occurrence le Groupe CLR, avait alors déposé une soumission.
Au départ, trois règlements d’emprunts avaient été préparés pour financer ces nouveaux équipements, explique le directeur général, Michel Byette. « Il y en avait un pour les tours de télécommunication, l’autre pour le soutien technique, un autre pour l’achat des appareils en tant que tel. »
Écarts
Plusieurs facteurs expliquent l’écart entre la plus basse soumission reçue (3,3) et les coûts appréhendés de quelque 8 millions $ par la Ville lors de premier appel d’offres en 2009, selon le maire Yves Lévesque. « La technologie évolue rapidement. Le produit proposé par le soumissionnaire n’existait pas en 2008. Il y a aussi le fait que l’entreprise compte déjà sur de la main-d'œuvre locale, ce qui réduit ses coûts. »
Par ailleurs, l’appel d’offres se basait sur de critères de performances plutôt que sur des types d’équipement bien précis, ajoute M. Byette. La Ville est d’ailleurs à vérifier si la soumission du Groupe CLR est en tous points conforme avec les critères de l’appel d’offres.
En plus du Groupe CLR, trois autres entreprises ont déposé des soumissions de 6,1 millions $, 6,7 millions $ et 11,5 millions $.
Bogue au conseil
Une résolution pour autoriser un don d’ordinateurs usagés appartenant à la Ville à un organisme de bienfaisance a créé une controverse lors de la dernière assemblée publique. C’est que le conseiller André Noël a soulevé le fait que le maire avait déjà approuvé de tels dons auparavant sans demander l’autorisation au Conseil.
M. Lévesque a admis avoir autorisé ce genre de don et est mal parvenu à expliquer pourquoi cette fois-ci on avait recours à une résolution du conseil. « Est-ce que c’est obligatoire ou non ? On va vérifier. »
Le conseillère Sylvie Tardif a sauté sur l’occasion pour déplorer que le maire « se faisait du capital politique avec ce genre de don ». Le maire s'en est bien défendu, arguant que la plupart du temps il ne rencontrait pas les responsables des organismes bénéficiaires. Le conseiller Noël a exigé d’obtenir une liste de tous les dons de matériel informatique usagé faits par la Ville depuis 2004.
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