Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La Ville de Trois-Rivières sur Facebook ?

durée 10h33
3 mai 2012
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Guillaume Jacob
TROIS-RIVIÈRES - 

La Ville de Trois-Rivières pourrait bientôt être officiellement présente sur le réseau social Facebook. Peu de villes de la région y sont pour le moment, bien que cette voie de communication offre de nombreuses possibilités.

Trois-Rivières songe sérieusement à créer sa propre page Facebook, indique la porte-parole Cynthia Simard. Une rencontre à ce sujet était à l’horaire le 1er mai dernier. « On en a déjà parlé beaucoup. Ça suit son chemin. Je ne sais pas quelle sera la position finale de la Ville, mais il y a une ouverture. »

Un sondage effectué en septembre 2011 auprès de 750 Trifluviens indiquait que seulement 18% des répondants se disaient intéressés de recevoir de l’information par le biais de Facebook. Les deux tiers des citoyens de la ville connaissent son site web, révélait aussi le coup de sonde.

Pour l’instant, Trois-Rivières est déjà présente sur le plus célèbre des réseaux sociaux par l’entremise de pages créées et administrées par des utilisateurs inconnus.

Parmi les principales villes de la région, seule Shawinigan compte sa propre page Facebook officielle et son compte Twitter pour le moment. Depuis février 2010, ses citoyens peuvent recevoir les informations publiées par la Ville directement sur leur page personnelle. Quoique pour l’instant, l’utilisation de Facebook et Twitter demeure minimale, souligne la porte-parole Manon Lessard.

« On utilise les réseaux pour publier les communiqués de la Ville. Assez rarement, les gens font part de commentaires ou de questions. À ce moment, on peut leur répondre directement. Ce n’est pas encore le média que les gens utilisent le plus. »

En date du 3 mai, 1 244 personnes adhéraient à la page shawiniganaise, sur une population d’un peu plus de 50 000 citoyens.

Des outils pour les villes

Recevoir un avis de faire bouillir l’eau sur son mur Facebook, être informé d’une fermeture de rue par le biais de Twitter ou suivre en direct sur son ordinateur les séances du conseil municipal : les réseaux sociaux peuvent être des plus utiles pour les villes insiste Stéphane Landry, directeur des technologies de l’information chez Humagine, une entreprise qui a pris le tournant du web 2.0.

Pour le moment, les Villes sont pour la plupart bien implantées sur le web grâce à leur site conventionnel, fait remarquer M. Landry. « Mais si on ne recherche pas spécifiquement quelque chose, on n’est pas porté à visiter le site internet de notre municipalité. »

À cet égard, les réseaux sociaux sont donc les outils idéaux pour faire circuler les informations utiles aux citoyens, et qui passent parfois inaperçues, souligne le spécialiste des «TI». Comme l’entrée en vigueur des périodes d’arrosage l’été ou le début de l’interdiction de stationner dans la rue l’hiver, par exemple.

« Les sites web sont essentiels, ils contiennent beaucoup d’informations. Les réseaux sociaux, pour leur part, permettent de la mettre en valeur, et ce, rapidement. Ce sont donc d’excellents compléments au site traditionnel. »

Et comme les gens sont inondés d’informations, ils cherchent à la filtrer, à avoir seulement ce qui est pertinent pour eux, ajoute M. Landry. Les réseaux sociaux permettent cela, car l’information qu’on y retrouve est souvent proposée par nos amis, qui partagent nos intérêts. On peut donc présumer que les citoyens seront aussi intéressés par les renseignements publiés par leur propre Ville.

Encourager l’implication citoyenne

Au-delà de la simple transmission d’informations, les réseaux sociaux comme Facebook peuvent être utilisés pour favoriser la fibre communautaire d’une collectivité, croit Stéphane Landry. « Facebook est une communauté au même titre que la ville. Pour la première ce sont les connexions sociales qui en constituent la base, alors que pour la deuxième ce sont les gens en chair et en os qui l’habitent. Mais c’est le même moule. »

En ce sens, rassembler les Trifluviens présents sur les réseaux sociaux autour de comptes créés et animés par la Ville pourrait encourager l’implication des citoyens, notamment les plus jeunes, dans les affaires courantes de leur localité, ajoute le spécialiste.

« Les jeunes sont présents en grande majorité sur les réseaux sociaux. Ils veulent avoir de l’information en temps réel, mais ils veulent surtout y participer et la commenter. C’est donc un filon intéressant à exploiter lorsqu’on veut construire quelque chose et avoir de la rétroaction de la part des gens, notamment des plus jeunes. Bref, les réseaux sociaux permettent d’avoir le pouls de la population. »

D’ailleurs, Facebook peut être utilisé pour conduire des sondages, note M. Landry. « Grâce au multimédia, certaines municipalités aux États-Unis vont jusqu’à diffuser en temps réel les assemblées publiques des conseils sur le web. Via les réseaux sociaux, les citoyens peuvent commenter et poser des questions en direct. »

En somme, les communautés virtuelles que sont les réseaux sociaux peuvent devenir des outils pour raviver le sentiment d’appartenance envers la communauté « réelle », conclut Stéphane Landry.

Facebook, outil politique

La preuve en a été faite, que l’on parle de Denis Coderre ou du printemps arabe. Si les réseaux sociaux peuvent s’avérer utiles aux organisations, ils sont aussi de redoutables outils politiques. À Trois-Rivières, quelques rares conseillers se sont créé un compte sur le plus célèbre des réseaux.

Au départ, la page Facebook de la conseillère Catherine Dufresne était un outil de campagne électorale. « Ça m’a amené de la visibilité », se souvient-elle. Maintenant élue, sa page lui sert de moyen de communication avec ses électeurs.

« Ça remplace un site internet conventionnel et c’est beaucoup moins cher. Je ne pourrais pas alimenter un site internet aussi facilement que ma page Facebook. Et puis c’est une communication qui est très directe. Ça permet aux gens de me rejoindre facilement. »

Les citoyens de son district l’interpellent pour diverses raisons, que ce soit l’état des trottoirs dans son quartier ou les orientations qu’elle défend au conseil. « Il y a pas mal de demandes qui me viennent de Facebook. »

La conseillère du district Sainte-Marguerite utilise aussi son compte pour diffuser des informations sur les services municipaux. Par ailleurs, elle n’hésite pas à y exposer ses opinions sur les différents dossiers qui animent la Ville et sur ses propres réalisations. Bref, Facebook est un outil qui permet de rendre son travail plus transparent, croit-elle.

« J’y rejoins beaucoup de jeunes familles mais aussi toujours plus de retraités. Ils s’inscrivent au compte-gouttes, mais il y en a de plus en plus. »

Place publique

Les réseaux sociaux peuvent devenir des outils pour alimenter les débats publics, comme en témoigne la page créée par le Groupe des 7, dont fait partie Catherine Dufresne. Les conseillers y partagent des nouvelles et font valoir leurs points de vue sur les différents enjeux, attirant les commentaires des citoyens.

Cette page, comme tous les comptes Facebook, demeure toutefois un espace public. Le Groupe de 7 en a fait le dur constat. Les ex-dirigeants des Fêtes du 375e, Steve Dubé et Alain Lamarre, ont cité dans leur poursuite pour diffamation à l’endroit des sept conseillers un passage tiré de la page Facebook du groupe.

Mme Dufresne s’est abstenue de commentaires à ce sujet, les procédures judiciaires suivant leur cours. Elle s’est toutefois donné une ligne de conduite : « Je fais aussi attention lorsque j’écris sur Facebook que lorsque je me prononce au conseil. »

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 3 novembre 2025

76 % des Québécois seraient pour la contraception gratuite

La grande majorité des Québécois (76 %) souhaiterait avoir un accès gratuit à la contraception, selon un sondage Léger commandé par Québec solidaire (QS) et rendu public lundi. En entrevue, la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, exhorte le gouvernement Legault d'adopter cette mesure, lui qui répète constamment vouloir soulager le «portefeuille» ...

Publié le 31 octobre 2025

Les Canadiens soutiennent le principe des demandes anticipées d’aide médicale à mourir

Un nouveau rapport de Santé Canada indique que les personnes sondées au sujet de l’aide médicale à mourir (AMM) sont «généralement» favorables à ce que les patients qui perdront leur capacité de discernement puissent donner leur consentement anticipé. Actuellement, l’aide médicale à mourir est légale pour les personnes atteintes d’une maladie ...

Publié le 31 octobre 2025

L'abolition du changement d'heure pourrait sauver des vies, dit une étude

L'abolition du changement d'heure au printemps et l'adoption permanente de l'heure normale à laquelle nous revenons en fin de semaine pourraient sauver des vies, notamment en évitant des centaines de milliers de cas d'obésité et d'accidents vasculaires cérébraux seulement aux États-Unis, ont calculé des chercheurs américains. Plus précisément, ...