Les cours suspendus à l'UQTR

Par Nicolas Ducharme
Quelques heures après le vote historique de grève générale illimitée, l'UQTR a décrété une suspension des cours pour les journées du 15 et 16 mars. Pendant ce temps, les étudiants ont entamé leurs moyens de pression.
Dans un communiqué émis jeudi matin, l'UQTR rappelle toutefois que le campus demeure ouvert. Les opérations administratives et de services suivent leur cours et les employés sont invités à se rendre au travail.
Les discussions se sont déroulées en pleine nuit entre l'Association générale étudiante de l'UQTR (AGE UQTR) et certains membres de la direction de l'Université.
« La proposition que nous avons soumise à l'Université est que nous n'allions pas bloquer l'accès au campus tant que les activités et les cours ne seraient pas tenus. C'est à 3h30 que la décision a été rendue. Les deux parties voulaient une issue sécuritaire au conflit », laisse savoir le président de l'AGE UQTR, Hugo Mailhot-Couture.
Ce dernier espère maintenant que l'UQTR prolongera cette levée des cours la semaine prochaine, sans quoi, les étudiants bloqueront l'accès à l'institution.
« Nous allons empêcher les gens d'accéder à l'Université, que ce soit des professeurs ou des étudiants, bref tout le monde. C'est une grève », précise-t-il.
Puisque le vote de mercredi soir s'est décidé par une infime marge de 48 votes, certains étudiants du camp du « non » pourraient être tentés de franchir les lignes de piquetage. Le cas échéant, des affrontements sont possibles. M. Mailhot-Couture croit toutefois que les universitaires respecteront le choix de leurs collègues.
« Hier soir (mercredi), même si le vote était serré, les gens se sont comportés de façon civilisée et il n'y a eu d'acte de violence. Je suis confiant. Tous les actes de violence seront dénoncés par l'AGE UQTR, que ce soit d'un côté ou de l'autre. »
Manifestation
Puisque les lignes de piquetage n'ont pas été nécessaires jeudi matin, les étudiants ont plutôt décidé de manifester leur mécontentement envers la hausse des frais de scolarité sur le campus.
Une quarantaine d'étudiants, brandissant pancartes et carré rouge, se sont réunis à l'entrée principale du site, située sur le boulevard des Récollets, pour interpeller la population.
Le groupe s'est par la suite déplacé vers le café Chasse-Galerie où le député de Québec Solidaire dans Mercier, Amir Khadir, les a félicités lors d'une conférence déjà prévue.
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