Quand le cellulaire vous garde une place

Par Agence QMI
Un simple message texte évite à de nombreux patients de poireauter pendant des heures en salle d'attente, à la polyclinique Pierre-Le Gardeur à Terrebonne. Pour 10$, on leur offre de s'inscrire sur Internet la veille et d'être avertis par message-texte une demi-heure avant leur consultation. Une formule encore inexistante à Trois-Rivières, et que la RAMQ surveille de près.
Même s'il semble aller à l'encontre de la gratuité des soins publics, le système mis en place en décembre a gagné bien des adeptes. « C'est formidable. Même si ça coûtait 20 $, je l'aurais fait », dit Audrey Cloutier, une résidante de Repentigny rencontrée au comptoir de la polyclinique.
Patients avertis sur leur cellulaire
Pour le Dr Luc Lasalle qui a travaillé à l'implantation de ce premier projet du genre au Québec, il est clair que c'est une solution qui a de l'avenir. Il a travaillé avec Pierre Marchessault de l'entreprise SMS Service mobile de santé pour développer un logiciel qui appelle les gens dès que leur tour approche.
Selon lui, les gens sont prêts à payer s'ils n'ont pas à attendre de longues heures dans une clinique bondée. « C'est comme lors d'un concert de McCartney. Il y a des gens qui attendent dehors à la billetterie et d'autres qui tentent leur chance en ligne. De toute façon, on est obligés de refuser des patients », soutient le Dr Lasalle.
Inscription la veille
Selon le Dr Lasalle, la pression dans la salle d'attente a baissé d'un cran depuis la mise en place du système. Selon les disponibilités des médecins, on détermine combien de places seront offertes sur internet.
Les gens peuvent s'inscrire en ligne à partir de 21 h, la veille. « Parfois, au bout de quelques minutes, il y a déjà 20 inscriptions », dit-il.
Daniel Bernier avait de la difficulté à croire à la fiabilité du système. Même s'il avait inscrit sa femme sur Internet, il s'est présenté à la clinique vers 16 h pour Vérifications de la RAMQ
L'initiative est toutefois loin de faire l'unanimité. La Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) a d'ailleurs eu un entretien avec le fondateur de l'entreprise pour s'assurer que tous les frais étaient légaux.
« C'est comme dans les coopératives. Un membership ne devrait pas donner plus accès à un médecin ou plus rapidement à une plage dans le sans rendez-vous. C'est hors la loi », dit le porte-parole de la régie, Claude Morin. Il reconnaît toutefois que les services juridiques devront déterminer si cette pratique est légale.
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