Nos écoles formées pour réagir à la présence d'un tireur fou

Par Jean-François Hinse
Parce que d'horribles événements du genre se sont produits à Colombine, Virginia Tech et, plus près de chez nous, au Collège Dawson et à la Polytechnique de Montréal, la SQ fait la tournée des écoles primaires et secondaires de la région afin de former les enseignants et le personnel sur les méthodes à prendre lorsqu'un tireur fou pénètre dans une école.
La scène est, semble-t-il, assez intense pour donner des sueurs froides aux plus braves et déstabiliser complètement les personnes plus fragiles, même si ce n'est qu'une simulation.
Tentant de garder leur calme, les professeurs et membres du personnel doivent sécuriser leurs locaux et calmer les élèves dans le but de les protéger de la présence d'un tireur fou. Suivant les consignes enseignées par la Sûreté du Québec, ils ont le mandat d'intervenir rapidement pour sauver leur vie et celle des jeunes. Dans les corridors, un comédien joue habilement le rôle du tireur fou, ce qui force les participants à vaincre l'angoisse et le stress qui les envahit.
«Ça ressemble beaucoup à la réalité. Certains professeurs sont sortis des exercices un peu ébranlés tellement le niveau de stress était élevé», explique Renée Jobin, directrice des communications à la Commission scolaire de l'Énergie.
Cette simulation s'inscrit dans le cadre du Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRÉS) de la Sûreté du Québec, qui s'ajoute au plan d'urgence établi depuis plusieurs années dans les écoles. Pour les policiers de la SQ, ces exercices sont également l'occasion de tester leurs méthodes d'interventions, même si les chances semblent bien minces que de tels incidents se produisent en Mauricie.
«L'expérience est très formatrice car on ne peut jamais croire que nous sommes complètement à l'abri de ce genre d'événement. De plus, grâce aux commentaires des participants, nous pouvons ajuster nos méthodes de travail», confie Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec, district Mauricie-Centre-du-Québec.
Sans les élèves
Contrairement à certains endroits, les simulations dans les écoles de la région ont toutes été faites lors de congés pédagogiques alors qu'aucun élève ne se trouvait dans les classes.
«On s'est dit que ça causerait un stress inutile pour nos élèves de les impliquer. D'ailleurs, il était important de former le personnel d'abord car ce sont eux qui devront agir si une telle situation se présente», explique Mme Jobin.
La SQ aura bientôt complété la tournée des 1535 écoles de son territoire. Une deuxième simulation de la présence d'un tireur fou est recommandée aves les élèves, mais la participation des écoles n'est pas obligatoire.
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