La Ville est toujours sans nouvelle du promoteur Richard Thibault

Par Nicolas Ducharme
Richard Thibault serait-il encore échaudé par l'accueil glacial qu'il a reçu du Groupe des sept en décembre dernier ? Le promoteur originaire de Québec n'a pas encore retourné les appels du maire Lévesque.
« Je sais qu'il revenait de vacances le 16 janvier. Nous avons essayé d'entrer en contact avec lui, mais sans succès », révèle le premier magistrat.
Le 22 décembre dernier, Richard Thibault était à Trois-Rivières pour présenter aux élus son projet, un développement résidentiel situé sur le site de Trois-Rivières sur Saint-Laurent, un investissement de 300 millions de dollars.
La rencontre avait toutefois été annulée, puisque le Groupe de sept affirmait que celui-ci devait être enregistré au registre des lobbyistes pour avoir le droit de procéder à sa présentation. Le promoteur n'avait visiblement pas apprécié et était retourné dans la Vieille capitale sans rencontrer les élus.
Yves Lévesque demeure toutefois optimiste. « Il n'y a rien de confirmé, mais nous avons un bon lien avec M. Thibault. J'espère qu'il va pouvoir passer au-dessus de ça. »
Le politicien de 54 ans ne comprend toujours pas ce qui a poussé le Groupe des sept à demander que Richard Thibault s'inscrive au registre des lobbyistes.
« Il n'était pas obligé de le faire. Sinon, il va falloir enregistrer tout le monde. Est-ce qu'on va devoir enregistrer les gens qui veulent ouvrir des rues ? Nous ne lui donnons pas d'avantages fiscaux et il a déjà investi 300 000$ dans ce projet. Si c'est ce que ça prend, c'est le monde à l'envers. »
De la politique de gauche
Le maire Lévesque est sorti de ses gonds lorsqu'il est revenu sur les événements du 22 décembre.
« C'est du jamais vu et c'est ridicule ! C'est la première fois que je vois des gens payés par les fonds publics accueillir un client de la sorte. Ils ne méritent pas leur poste. Je suis certain que si ça avait été un investissement de 300 millions en logements sociaux, ils l'auraient accueilli à bras ouverts. Là, ce serait important, mais sinon, ce n'est pas assez bon pour eux. C'est la politique de gau-gauche. »
Le politicien craint que ce genre de dispute sur la scène publique ouvre la porte à d'autres villes pour attirer un promoteur comme Richard Thibault.
« Ça me rappelle le cas de Premier Aviation. Ils s'étaient chicanés avec la Ville de Québec et ont décidé de plier bagage. Quand j'ai vu ça, je les ai invités à venir faire un tour à Trois-Rivières. On ne l'aurait pas su s'il n'y avait pas eu de chicane. Les autres municipalités nous regardent. C'est ça la compétition. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.