Rupture des négociations chez Kruger : un conciliateur interviendra

Par Guillaume Jacob
Un conciliateur du ministère du Travail tentera de dénouer l'impasse dans les négociations entre la direction de Kruger et le syndicat des employés de l'usine du boulevard Gene-H Kruger. Il est espéré la semaine prochaine.
Rappelons que les deux parties ne s'entendent pas sur la question des mises à pied. Kruger souhaite maintenir les 52 abolitions de postes annoncées en juillet dernier, mais aussi imposer une réduction de personnel supplémentaire de l'ordre de 6%. Pour le syndicat, c'est hors de question.
« C'est au-delà des règlements modèles dans l'industrie, atteste le représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), Claude Gagnon.
Par ailleurs, la direction de Kruger voudrait instaurer des quarts de travail de 12 heures. Pour le moment, le syndicat ne compte pas utiliser le mandat de grève voté en août dernier. Les travailleurs ont toutefois commencé à boycotter les heures supplémentaires.
« La direction veut couper des postes pendant que les travailleurs font beaucoup d'heures supplémentaires. Alors maintenant, on va voir si on a de la main-d'œuvre en trop, souligne Claude Gagnon. L'objectif est de démontrer à l'employeur qu'il n'y a aucun travailleur de trop. »
Des rumeurs courent comme quoi l'entreprise tenterait de réduire le nombre d'employés afin d'avoir plus largement recours à des sous-traitants. « On a averti l'employeur que si un sous-traitant rentrait à l'usine, il allait ressortir assez vite », laisse entendre M. Gagnon.
Retour des pleins salaires
En octobre 2009, au plus fort de la crise forestière, les employés de Kruger avaient concédé une réduction de 10% de leur salaire. Selon l'entente, ils devaient retrouver leur plein salaire aussitôt que l'entreprise retrouvait la rentabilité pour trois mois consécutifs. Il s'avère que ça a été le cas pour août, septembre et octobre dernier.
La direction de l'usine a informé les travailleurs jeudi qu'ils retrouvaient leur plein salaire rétroactivement depuis le 1er octobre.
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