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Appui mitigé à la manifestation étudiante

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10 novembre 2011
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Par Nicolas Ducharme

C'est sous une température maussade qu'a lieu la manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité, une somme de 1625$ que le gouvernement Charest imposera aux étudiants sur cinq ans. Du côté de l'UQTR, c'est une poignée d'entre eux qui ont sauté dans les autobus pour prendre part au mouvement de protestation qui se déroule à Montréal.

Armés de pancartes et habillés chaudement, une soixantaine de contestataires ont pris place dans les deux autobus. Il s'agit d'une très petite représentativité lorsqu'on sait que l'Université compte une population étudiante de 9 700 personnes sur son campus.

Il faut dire que, contrairement à 200 000 étudiants au Québec, ceux de l'UQTR n'étaient pas en grève aujourd'hui. Plusieurs ont donc fait le choix de ne pas se déplacer vers Montréal selon Hugo Mailhot-Couture, président de l'AGE UQTR

« C'est le son cloche que nous avons reçu. C'est difficile pour eux, un jeudi, de manquer leurs cours. Certains avaient des examens aujourd'hui. Les étudiants sont contre la hausse des frais de scolarité, mais ils tiennent à faire leurs études. Manquer un cours, ce n'est pas évident. »

Au final, l'AGE UQTR espérait voir environ 200 de ses membres présents dans les rues de Montréal. « Nous attendions près de 100 personnes en autobus. De plus, il y a une cinquantaine de personnes qui se sont rendues à l'UQAM hier et d'autres qui vont utiliser leur propre moyen de transport. Un chiffre de 200 personnes serait réaliste », note François Landry, attaché politique de l'association. « Considérant qu'il n'y avait pas de levée de cours et qu'il pleut, c'est satisfaisant », rajoute Hugo Mailhot-Couture.

Du côté du Cégep de Trois-Rivières, qui était en grève, une centaine de personnes ont pris la route de la Métropole.

Manifester, un moyen dépassé ?

À l'intérieur des murs de la maison d'enseignement, rien ne laissait paraître chez les étudiants qu'une manifestation nationale était en cours. « Je suis au courant, mais j'avais un cours ce matin alors je ne pouvais y aller. », lance Joanie Ouellet, étudiante en kinésiologie.

Cette dernière doutait fortement de la réussite de cette protestation publique. « Ce n'est pas la première fois qu'il y a une manifestation, mais ça ne change jamais rien. Il y en a trop fréquemment et ça vire souvent en violence. J'associe les manifestations à ça. »

Même si elle avoue vivre sur sa marge de crédit, Émilie Belec doute qu'une manifestation puisse changer quelque chose à la décision du gouvernement Charest. « Peut-être que s'il y avait plus de monde ce serait mieux, mais je suis mitigée. Je n'avais pas le temps d'y aller et cette après-midi je vais faire quelque chose de plus utile : mes devoirs. »

Hugo Mailhot-Couture prévient que la manifestation n'est que la pointe de l'iceberg dans cette lutte contre la hausse des frais de scolarités. « Nous sommes dans une escalade de moyens de pression qui va éventuellement mener à des moyens à plus grande échelle. Certaines associations pensent déjà à une grève illimitée. »

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