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Elle refuse de vendre des boissons énergisantes aux enfants

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12 octobre 2011
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Par Nicolas Ducharme

Bien que les conséquences de la consommation de boissons énergisantes chez les enfants ne sont pas entièrement connues, Julie Lemieux, propriétaire du Marché du Boisé, a pris une décision radicale. Dans son dépanneur, la vente de ces boissons est interdite aux plus jeunes.

Le déclic s'est produit il y a deux ans lorsque la propriétaire a vu arriver à son comptoir trois jeunes d'une dizaine d'années. « Chacun avait une grosse cannette dans les mains. Je leur ai dit qu'ils ne devraient pas acheter cela, et que leurs parents n'allaient pas être contents. Ils m'ont répondu qu'ils allaient en acheter ailleurs sinon. Je leur ai expliqué les effets que ça pouvait avoir sur la santé, mais ils étaient réticents à m'écouter parce qu'ils se trouvaient cool avec leur boisson », décrit la dame.

Afin de les faire changer d'avis, Mme Lemieux leur a offert du lait au chocolat en remplacement de leur boisson énergisante, une alternative que les jeunes ont semblé aimer selon elle.

Une loi du magasin

Depuis, elle refuse catégoriquement toute vente à de jeunes enfants. « Nous ne cartons pas. Il n'y a pas d'âge limite, mais je dis aux employés d'utiliser leur logique. Si un jeune, selon eux, ne devrait pas se retrouver avec ça, qu'ils n'en vendent pas. C'est une loi du magasin. »

Julie Lemieux est même allée jusqu'à placarder la porte du frigidaire où se trouvent lesdites boissons avec un article d'une revue expliquant les risques de la consommation chez les enfants. Sur la feuille est inscrite la note suivante : « Nous sommes contre la vente de ces produits aux enfants. C'est pour leur bien. » La propriétaire espère ainsi décourager les jeunes qui voudraient se procurer ce type de breuvage.

Jusqu'à maintenant, la mesure récolte bien peu de critiques. « Les enfants ne nous en parlent pas. À cet âge, ils sont plus gênés. C'est un peu comme s'ils s'étaient fait prendre à faire un mauvais coup. »

Look rebelle

Qu'est-ce qui explique ce désir chez les jeunes adolescents de consommer des boissons énergisantes ? Selon Julie Lemieux, tout est dans l'attitude du produit. « Les canettes ont un look rebelle, un emballage qui fesse. En comparaison, les bouteilles de jus ont un design ennuyant. Il y a un côté cool qui doit être populaire à l'école. J'imagine que ces jeunes ont le même sentiment qu'un adolescent de 16 ans qui boit une bière. »

La propriétaire espère que les parents vont réaliser l'importance de sensibiliser leurs progénitures aux dangers que représentent ces breuvages. « Nous sommes en 2011, les parents doivent réaliser que les boissons énergisantes font partie de la malbouffe. »

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