Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Dépendance au jeu chez les aînés: jusqu'au suicide

durée 00h00
11 octobre 2011
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Nicolas Ducharme

La dépendance au jeu a causé bien des tords aux personnes du troisième âge. Diane Boisselle en a vu de toutes les couleurs.

« Il y a cette dame qui a tout perdu. Son assurance, son mari, son fonds de pension et sa maison. Elle vit maintenant dans un sous-sol. Elle n'est pas la seule. » En effet, la liste est longue : mensonges, vol, problèmes financiers, etc. « J'ai vu des gens embrasser leur machine et lui dire je t'aime pour qu'elle paye. C'était devenu comme leur maîtresse. J'ai aussi vu des gens porter des couches lorsqu'ils vont jouer parce qu'ils ne veulent pas laisser leur machine. »

Si certains réussissent à éviter le pire, d'autres, dégoutés par leur existence, préfèrent se donner la mort. D'ailleurs, selon l'AQDR, le taux de suicide est le plus élevé chez les personnes âgées de plus de 65 ans que pour toute autre catégorie d'âge.

Réveiller les consciences

Devant l'urgence d'agir, le Comité multidisciplinaire sur le jeu excessif a créé en 2009 un documentaire afin de conscientiser les personnes âgées à leur dépendance. L'histoire racontée est celle d'un homme qui, après avoir perdu argent et famille dans les jeux de hasards, perd la vie, faute d'avoir pu payer ses médicaments. Le tout est inspiré d'un fait vécu.

Depuis, Mme Boisselle fait le tour du Québec pour présenter la production à des groupes de personnes âgées. « Chaque fois qu'on présente le film, il y a deux ou trois personnes qui viennent nous voir pour avouer qu'ils ont ce problème. Bien souvent, ils vont prétendre qu'ils connaissent quelqu'un qui est atteint. »

Afin de les aider, un psychologue est présent pour appuyer l'individu qui aimerait entreprendre une démarche afin de se sortir de ce fléau.

Le suicide chez la population du troisième âge est à ce point problématique que Diane Boisselle planche présentement sur un nouveau projet. « Nous voulons faire un film en collaboration avec le Centre de prévention suicide les Deux-Rives, parce que très souvent, le jeu excessif même à ça. Il ne faut pas oublier que pour une personne qui se donne la mort, ce sont dix personnes qui sont touchées. »

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 10 juillet 2025

Plainte de pratiques déloyales contre Postes Canada: le syndicat est débouté

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes vient d'être débouté par le tribunal dans sa plainte de pratiques déloyales qu'il avait déposée contre Postes Canada. Le Conseil canadien des relations industrielles a en effet rejeté la plainte que le syndicat avait déposée, le 3 juin dernier, après que Postes Canada eut rendu publiques ...

Publié le 9 juillet 2025

Rayonnement de Shawinigan : Lucille Désaulniers Trudel honorée

Lors de la séance publique d’hier soir, le conseil municipal de Shawinigan a honoré la citoyenne Lucille Désaulniers Trudel par l’entremise des « Mentions du maire ». Ces mentions sont remises à des personnes qui, par leurs actions, contribuent au rayonnement de la Ville.  Voici le texte intégral de présentation de la séance publique du ...

Publié le 9 juillet 2025

Des chercheurs québécois identifient des biomarqueurs liés aux douleurs chroniques

Deux biomarqueurs identifiés par une équipe de recherche de l’Université Laval pourraient mener à une gestion améliorée des douleurs musculosquelettiques chroniques (DMC). L'équipe du professeur Clermont Dionne a ainsi constaté que la présence d’acrylamide et de cadmium dans l'organisme augmentait, respectivement, de 24 % et de 56 % le risque de ...