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« C'est un cycle autodestructeur »

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5 octobre 2011
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Par Nicolas Ducharme

(Trois-Rivières) Il faut toute une dose de courage pour se sortir de l'emprise de l'amphétamine. Deux résidents de la Maison Carignan ont accepté de se confier à L'Écho de Trois-Rivières

« J'ai connu une belle enfance, lance Julie Trudelle. Tout a commencé avec le décès de mon père quand j'avais 13 ans. J'ai perdu mon modèle d'autorité et j'ai viré sur le mauvais chemin. »

Âgée de 24 ans, la jeune dame avoue avoir commencé l'usage de cette dangereuse drogue dès ses 14 ans. « Je me faisais beaucoup écœurer dans ma jeunesse. Avec la drogue, mon caractère a changé et je ne me laissais plus écœurer. J'ai commencé à me faire des amis. » Si tout allait bien avec ses nouvelles relations, celle avec sa mère s'est rapidement désagrégée. « Je me suis mis à mentir et à voler. J'ai perdu le nord et j'ai frappé un mur. » C'est à l'âge de 16 ans qu'elle a connu ses pires moments. « Ma mère ne voulait pas le voir que je consommais. C'est un prof qui l'a appelée pour lui dire que ce n'était pas normal. J'avais déjà perdu 100 livres. Ma mère m'a envoyée dans un centre d'accueil. »

Les choses ne se sont pas améliorées, alors qu'elle s'est mise à vendre pour payer sa propre consommation. « J'en prenais dix fois par jour. Ce n'était jamais assez. C'est un cycle autodestructeur. »

C'est finalement à la suite de son arrestation pour possession de drogue que le déclic s'est fait. Après six mois de détention à domicile, Julie a décidé, de son plein gré, d'entrer à la Maison Carignan. Elle constate déjà d'énormes progrès. « Après deux mois, je peux dire que ça va bien », lance-t-elle, sourire au visage.

Perdre ses proches

Kevin Richard a débuté sa consommation d'amphétamines alors qu'il avait 17 ans. À l'époque, c'était pour se sentir plus à l'aise avec les autres qu'il a avalé son premier comprimé. « Je me sentais bien en dedans de moi. Mais tu t'accroches vite. Tout allait bien au travail et à l'école. J'étais encore plus performant. »

Rapidement, Kevin a atteint le fond du baril. Aux prises avec des crises de paranoïa lorsqu'il est sous l'influence, le jeune homme est même entré dans une résidence parce qu'il croyait que des gens tentaient de le tuer.

« J'ai beaucoup fait souffrir mes parents. Ils sont très sceptiques envers moi et ils ont hâte que ça finisse et que j'arrête de rechuter. J'ai aussi perdu une de mes amies. Elle ne veut plus me parler parce qu'elle voit que je suis descendu trop bas. Elle n'aime pas le Kevin que je suis devenu. »

Après réflexion, il espère que cette thérapie lui permettra de retrouver les gens que sa dépendance lui a fait perdre.

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