Ginette Leblanc: un bon samaritain cogne à la porte

Par Nicolas Ducharme
(Trois-Rivières) Ceux qui affirment que la population est de moins en moins généreuse devront encore une fois ravaler leurs paroles. Ginette Leblanc, aux prises avec une maladie dégénérative, aura droit à une salle de bain rénovée et adaptée à sa condition, l'œuvre d'une âme charitable.
C'est après avoir pris connaissance de la situation de Madame Leblanc dans L'Écho de Trois-Rivières que Serge Poulin a décidé de contacter la journaliste Audrey Ruel-Manseau le 1er octobre pour offrir ses services à Madame Leblanc. « Je me suis dit que ce n'est pas drôle d'être dans son état, et qu'au moins je pourrais l'aider à rendre l'endroit plus fonctionnel », explique ce retraité de la Silicium Bécancour.
Pourtant, le menuisier n'est pas du genre bon samaritain. « C'est la première fois que je fais un geste de la sorte. Mais ce n'est peut-être pas la dernière. »
Déjà, Monsieur Poulin était à l'œuvre dans la maison. Un mur était déjà ouvert et la vanité a été arrachée pour enfin permettre à la résidente d'utiliser sa salle de bain plus facilement.
De plus, il prévoit déplacer un mur pour permettre à la laveuse et à la sécheuse d'être côte à côte plutôt que superposées, une situation illogique pour une dame en fauteuil roulant.
Gratuitement
Selon Serge Poulin, la valeur des travaux qui seront effectués se chiffre à 300$ sans les matériaux. C'est donc une somme importante qu'économisera Madame Leblanc. La générosité du rénovateur semble même se propager. Un quincaillier local lui a gracieusement offert des feuilles de gypse pour accomplir la tâche.
Tous ces signes de dévouement la touchent énormément. « Ça me fait chaud au cœur. C'est étonnant de voir comment les gens sont généreux et qu'il y a encore des personnes sensibles dans le monde. Je n'ai pas assez de qualificatifs pour dire comment c'est plaisant. C'est un baume de plus sur les plaies », mentionne Madame Ginette Leblanc.
Des appels de partout
Il n'y a pas que Serge Poulin qui s'est offert pour aider la femme de 47 ans. « Mon avocat a parlé avec un homme qui désire rester anonyme, mais qui est prêt à offrir de l'argent pour payer les réparations. J'ai même reçu un téléphone de Carleton en Gaspésie de la part d'un monsieur qui offrait de m'aider financièrement. M. Poulin fait les travaux gratuitement, mais pour ce qui est des meubles, c'est moi qui paye », fait savoir Madame Leblanc.
Face à sa situation, elle compte bien voir si ces offres peuvent se matérialiser. « En attendant, je garde les factures. Je n'ai rien à perdre. Pour l'instant tout va sur la carte de crédit. C'est une dette de plus. »
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