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Ginette Leblanc réclame le suicide

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28 septembre 2011
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Par Audrey Ruel-Manseau | TVA Nouvelles

(Trois-Rivières) Ginette Leblanc a décidé de mourir par la voie du suicide assisté. Et elle prend tous les moyens pour y arriver en toute légalité en demandant à la cour de l'autoriser à le faire.

Ginette Leblanc est atteinte de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette maladie est dégénérative, incurable et mortelle. Graduellement, tout son corps sera paralysé, puisque la maladie affecte les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles moteurs. La femme de 47 ans refuse de se voir mourir à petit feu, sachant très bien que rien ne peut la guérir.

« Je sais ce qui s'en vient, et je vais avoir mes limites, dit-elle. Un jour je vais être quadriplégique dans mon lit et je ne serai pas capable de bouger, je vais avoir de la difficulté à respirer... je ne pense pas que je vais être capable d'endurer ça. »

Trois à cinq ans à vivre

Ginette était une sportive. On lui a diagnostiqué la maladie en mars dernier. Depuis, la SLA progresse rapidement. La femme est maintenant clouée à son fauteuil roulant et tranquillement, ses mains perdent leur agilité et leur motricité fine. Selon les statistiques, il lui reste de trois à cinq ans à vivre.

« Ce que je demande, c'est avoir le droit à l'euthanasie, dit la femme d'une voix fatiguée. Je pense que, dans mon cas, je ne veux pas me suicider avec n'importe quoi. Je crois que je peux avoir le droit de dire que je veux mettre fin à mes jours étant donné qu'on n'a pas à endurer la maladie jusqu'à la fin. »

L'avocat René Duval plaidera sa cause gratuitement. Depuis l'histoire de Sue Rodriguez en 1997, en Colombie-Britannique, le cas du suicide assisté n'est pas revenu devant les tribunaux. La requête avait été refusée dans une décision de 5 contre 4 en Cour Suprême.

« Les cinq [juges] majoritaires [avaient] appuyé leur jugement sur le fait qu'aucun pays n'avait de loi entourant le suicide assisté, explique Me Duval, or depuis 18 ans, de nombreux pays ont adopté des lois en ce sens. »

La requête en justice pour faire déclarer inconstitutionnel l'article 241B du Code Criminel sera déposée à la cour supérieure de Trois-Rivières d'ici la semaine prochaine. Si le juge estime que la demande est fondée et que les procureurs généraux du Québec et du Canada donnent leur accord, le dossier sera redirigé en Cour Suprême.

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