Les Trifluviens dangereux dans les zones scolaires
Par Nicolas Ducharme
(Trois-Rivières) Les jeunes élèves sont-ils en sécurité dans les rues de Trois-Rivières? La vitesse est-elle un problème majeur dans les zones scolaires de la Mauricie? Selon les observations de l'Écho de Trois-Rivières, négligence, inattention et manque de respect sont les comportements adoptés par les automobilistes trifluviens.
L'Écho a choisi de surveiller la zone scolaire située sur le boulevard des Récollets, à la hauteur du cégep. Les résultats sont sans équivoque. Malgré de multiples affiches, des lumières d'avertissement et même un gigantesque panneau radar, une seule des onze premières voitures à emprunter l'artère a ralenti sa course à l'approche du secteur. Un deuxième échantillon a révélé des résultats identiques.
Pourtant, l'endroit ne compte pas moins de trois maisons d'éducation, soit les écoles Saint-Pie-X et Marie-Leneuf ainsi que le Cégep de Trois-Rivières, ce qui signifie que des centaines d'enfants sont à risque.
Rappelons que tout automobiliste dépassant les 30 kilomètres/heure dans une zone scolaire enfreint la loi. De solides amendes sont aussi réservées aux fautifs. Par exemple, un conducteur qui serait épinglé à une vitesse de 70 kilomètre/heure commettrait un grand excès de vitesse et verrait six points d'inaptitudes être inscrits à son dossier, en plus de payer une amende salée de 350$. Pour en rajouter, le coût d'obtention de son permis de conduire augmenterait de 79$, mais ce montant pourrait aller jusqu'à 314$ s'il ne s'agit pas de sa première infraction au code de la route.
La situation n'est pas plus rose ailleurs dans la Cité de Laviolette. Sur le boulevard des Forges, à la hauteur de la rue des Cyprès, les autorités ont cru bon d'assigner pas un, mais bien deux brigadiers afin de permettre aux élèves de traverser la voie. Plus au nord sur la même artère, ce sont des affiches qui ont été installées en plein milieu de la route pour permettre aux élèves qui se rendent à l'école intégrée des Forges de le faire en toute sécurité. La mesure semble avoir bien peu d'impact sur la vitesse des automobiles.
La police veille au grain
Du côté de la Sécurité publique de Trois-Rivières, on tente de raisonner la population à adopter des comportements responsables sur les routes, particulièrement en zone scolaire. D'ailleurs, la SPTR a comme objectif en ce mois de septembre de s'attarder particulièrement aux alentours des écoles en y allant d'actions punitives, mais aussi éducatives. « Tous les jours, nous installons un barrage afin de remettre aux automobilistes des dépliants. De plus, nous procédons à des opérations radar », lance Michel Letarte, agent aux relations publiques de la SPTR. Le problème n'est toutefois pas unique à Trois-Rivières. « C'est un problème qui se voit partout. Nous sommes dans une période où on se doit d'être présents. »
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