Le 11 septembre, une date qui ne s'oublie pas

Par Nicolas Ducharme
(Trois-Rivières) Lorsque les avions ont frappé les tours du World Trade Center, les Québécois, rivés sur leur télévision, étaient sur le choc de voir ce qui se déroulait à 500 kilomètres d'eux. Imaginez les sentiments qui ont envahi les gens sur place. Benoit Dusablon y était. Dix ans plus tard, il se remémore cette journée d'enfer.
Il s'agissait pour Dusablon de sa première journée à New York. Il devait ce matin-là se présenter au Madison Square Garden pour effectuer les tests physiques des Rangers de New York, lui qui était à l'époque joueur de hockey professionnel. Ce qui aurait dû être une journée mémorable s'est rapidement transformé en cauchemar.
Incompréhension
« Avant de partir de l'hôtel, j'ai vu à la télévision en sourdine qu'il y avait un feu dans une des tours. Dehors, je voyais les gens qui couraient partout et les camions de pompiers se faisaient entendre. Je trouvais que les gens capotaient pas mal pour un feu. Oui, c'est quelque chose de plate, mais qui arrive souvent. C'est quand je suis allé me chercher un déjeuner dans un restaurant que j'ai vu l'avion entrer dans la deuxième tour. Le gars de la place m'a expliqué ce qui se déroulait. C'est à ce moment que j'ai compris ce qui se passait. J'ai couru jusqu'au Madison Square Garden. »
Lorsqu'il est arrivé au domicile des Rangers, les autres joueurs suivaient la tragédie sur les différents téléviseurs. Dusablon a tout de même pris part aux tests physiques. « Je pensais m'en sortir mais ça n'a pas été le cas », blague celui qui est maintenant propriétaire de six concessionnaires automobiles dans la région. Devant cette panique, le camp d'entraînement avait été déménagé à Burlington au Vermont.
Il l'a échappé belle
Si la journée fut horrible pour les New Yorkais, elle aurait pu être bien pire pour Dusablon. L'ancien des Rangers prévoyait visiter la Grosse Pomme l'après-midi même et aurait pu se retrouver à l'endroit qui a été attaqué par les troupes d'Oussama Ben Laden. De plus, les joueurs des Rangers devaient à l'origine loger dans un hôtel adjacent au World Trade Center. Le hasard a fait que le nombre de chambres était insuffisant pour accueillir les athlètes qui ont été déménagés. Quelques jours après les attentats, l'hôtel en question a dû être démoli.
Dix ans plus tard, le Trifluvien se souvient de la scène surréelle lorsqu'il est sorti sur Times Square le soir même. « Il y avait moi, moi et les itinérants. C'était vide, vide, vide. »
Année après année, Dusablon ne peut s'empêcher de se remémorer cette journée de septembre 2001. « Tout le monde se rappelle où ils étaient. Ma femme est Américaine et pour eux, je peux te dire que ce n'est pas une bonne journée. »
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