Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Virage numérique raté

SAAQclic: «cahoteux» dès 2018, raconte un témoin à la commission Gallant

durée 15h00
9 juin 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le virage numérique à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a été «cahoteux» dès 2018, a témoigné lundi le directeur du bureau de projet, Sylvain Cloutier.

La commission Gallant chargée d'enquêter sur le fiasco SAAQclic s'est déplacée à Québec, lundi, pour entamer sa sixième semaine de travaux.

Il a été question des pastilles de couleurs utilisées par M. Cloutier et son équipe pour faire état de l'avancement du projet et qui souvent passaient inexplicablement du rouge au vert.

«Quand ça devient de plus en plus chaotique, ce n'est pas important, la reddition de comptes?» a demandé le juge Denis Gallant à M. Cloutier qui témoignait du peu de contrôle qu'il avait sur le choix des couleurs.

Ces «indicateurs en eux-mêmes ne sont pas suffisants» pour voir le portrait d'ensemble, a soutenu M. Cloutier. Le vice-président aux technologies d'information, Karl Malenfant, venait compléter avec des «explications».

Le nom de Karl Malenfant revient continuellement, depuis six semaines, à la commission Gallant.

«Il y avait des problèmes, mais il ne les cachait pas, M. Malenfant. (...) C'est un homme d'expérience. C'est quelqu'un qui a fait des projets d'envergure chez Hydro-Québec, chez Rio Tinto.

«Il sait de quoi il parle. (...) C'est un gars qui connaissait ça. Il venait expliquer, rassurer les membres. Pas rassurer dans le sens de compter des balivernes», a assuré M. Cloutier.

«Tout le monde était au courant? (...) M. Malenfant (...) était transparent sur le fait que c'était une livraison qui était difficile?» a demandé l'avocat de la commission, Me Vincent Ranger. «Oui», a répondu Sylvain Cloutier.

«Est-ce exact que M. Malenfant est quand même un optimiste de nature?» a renchéri l'avocat. «Oui, c'est vrai, mais pas dans le sens dans les nuages. Il aime les défis

«Je n'ai pas reçu de pots-de-vin»

Par ailleurs, M. Cloutier a admis lundi avoir manipulé un appel d'offres de plus d'un million de dollars afin qu'il soit octroyé au consultant externe Stéphane Mercier.

«C'est mon erreur. (...) Je ne dis pas que ça a été correct ce que j'ai fait. Mais je le prends sur moi, c'est moi qui l'ai fait», a-t-il reconnu devant le juge Gallant.

En 2017, M. Cloutier a réclamé d'urgence que l'on abaisse le seuil à 990 000 $, après que M. Mercier l'eut informé qu'il ne pouvait se qualifier puisqu'il n'avait pas l'autorisation de l'Autorité des marchés financiers.

Cette autorisation était requise pour les contrats d'une valeur de plus d'un million de dollars.

«J'étais dans un état de panique», a raconté M. Cloutier à la commission, se rappelant s'être dit: «Si je n'ai pas ce gars-là pour continuer, on est dans la schnoute, (...) je perds une expertise.»

«J'ai fait ça dans l'intention de ne pas retarder le projet. (...) Je n'ai pas reçu de pots-de-vin. Je ne vais pas aller faire des voyages de pêche. Je ne vais pas aller me promener sur un voilier, on n'est pas là-dedans.»

Caroline Plante, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Alerte: les libéraux survivent à un deuxième vote de confiance

Le gouvernement libéral minoritaire a survécu à un deuxième vote de confiance sur le budget, vendredi après-midi, les conservateurs ayant voté contre une motion du Bloc québécois visant à le rejeter. La Chambre des communes a enregistré un vote de 307 voix contre la motion du Bloc et de 30 voix pour. Plus de détails à venir.

Publié hier à 9h00

Loi 2: les spécialistes demandent à la Cour de confirmer l'interprétation du PGQ

Revirement de situation, jeudi, en Cour supérieure à Montréal, alors que la demande de sursis provisoire des médecins spécialistes, qui cherchaient à faire suspendre des dispositions de la loi 2 du ministre Christian Dubé, n’a jamais été abordée. Avant même que ne commence la débat, l’avocat de la Fédération des médecins spécialistes du Québec ...

Publié le 6 novembre 2025

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...