Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'anglais s'impose aussi de plus en plus

La ministre des Langues officielles refuse de reconnaître le déclin du français

durée 18h00
20 décembre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Tout juste nommée, la ministre des Langues officielles, Rachel Bendayan, refuse catégoriquement de reconnaître le déclin du français au Québec, ce qui est pourtant un fait que démontrent tous les indicateurs linguistiques.

«Le Québec a un rôle très important. C'est la province qui doit d'abord et avant tout être francophone afin de s'assurer que la dualité linguistique que nous avons ici au Canada est protégée et maintenue», a-t-elle d'abord répondu, vendredi, lors d'une mêlée de presse immédiatement après son assermentation.

Mais la journaliste parlementaire qui l'a questionnée lui a coupé la parole, répétant sa question une seconde fois. «Est-ce qu’il est en déclin, oui ou non?», a-t-elle envoyé.

Mme Bendayan, qui est députée d'Outremont, a une fois de plus ignoré la question, comme c'est souvent l'habitude chez les libéraux.

Son rôle de ministre des Langues officielles, a-t-elle dit, est de «s'assurer que la minorité anglophone au Québec soit protégée et que la minorité francophone hors Québec soit protégée afin que le bilinguisme soit protégé partout à travers le pays, et que nous maintenons la dualité linguistique que nous avons et dont nous sommes si fiers», a-t-elle dit avant de tourner les talons.

Statistique Canada confirme à répétition la tendance que suit le français au Québec. Le plus récent recensement confirmait que le français poursuit son déclin au Québec et dans le reste du pays. Le pourcentage de Québécois qui parlent principalement cette langue à la maison est passé de 79 % à 77,5 % entre 2016 et 2021.

Des projections publiées en mars par l'Office québécois de la langue française révèlent également que, comme langue d'usage à la maison, le poids du français va sans cesse diminuer au cours des prochaines années, au profit de l'anglais.

Et dans le monde du travail, l'anglais s'impose aussi de plus en plus. La moitié des Québécois – et les deux tiers dans le cas de ceux qui œuvrent sur l'île de Montréal – utilisent régulièrement l'anglais ou une autre langue que le français au travail.

La nouvelle ministre Bendayan n'est pas la première à refuser de reconnaître le déclin du français au Québec. Elle suit ainsi les traces de sa collègue de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, Anna Gainey, qui avait fait de même l'an dernier.

Toujours dans l'équipe des rouges, la députée de Saint-Laurent, Emmanuella Lambropoulos, avait pour sa part été forcée de démissionner du comité des langues officielles après avoir nié le déclin du français au Québec.

Les libéraux se sont souvent dits préoccupés par le déclin du français au Québec et ailleurs au pays. Ils ont même fait adopter une réforme de la Loi sur les langues officielles dans l'espoir de s'y attaquer.

Michel Saba, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...

Publié à 11h00

Trois arrestations en lien avec le trafic de drogues à Shawinigan

Le 4 novembre en après-midi, l'interception d'un véhicule à Shawinigan par des agents de la Sûreté du Québec s'est terminée par l'arrestation de trois personnes, la saisies de drogues et d'armes.  C'est lorsque les policiers ont reconnu Jean-Félix Dubé-Giguère, 23 ans, comme passager avant du véhicule, qui avait des conditions de ne pas se ...

Publié à 9h00

La FMSQ demande au tribunal de suspendre les effets de la loi 2

Ce sera au tour des médecins spécialistes, ce jeudi, de demander à la Cour supérieure de suspendre de façon provisoire des éléments de la loi 2 du ministre de la Santé, Christian Dubé, en attendant que leur contestation de la constitutionnalité de cette loi soit entendue sur le fond. La demande de sursis de la Fédération des médecins spécialistes ...