Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Politique fédérale

Le projet de loi C-18 est adopté au Sénat et retourne à la Chambre des communes

durée 09h00
16 juin 2023
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le projet de loi C-18 visant à forcer les «géants du web» à indemniser les médias d'information pour le partage de leurs articles et reportages a été adopté jeudi par le Sénat et deviendra vraisemblablement réalité au cours des prochains jours, au moment même où Meta bloque l'accès de plusieurs Canadiens à ce même contenu sur Facebook et Instagram.

Une majorité de sénateurs ont donné le dernier feu vert nécessaire pour le renvoi de la proposition législative à la Chambre des communes.

Ce sceau d'approbation s'est concrétisé par un vote en troisième lecture de 51 personnes en faveur et 23 en défaveur. Très peu d'amendements apportés risquent de déplaire au gouvernement.

Cette situation pourrait faciliter la suite des choses si le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois continuent d'être sur la même longueur d'onde que les libéraux de Justin Trudeau, aux Communes, comme cela a été le cas par le passé.

Les deux Chambres doivent s'entendre sur la même version de la proposition législative pour que la formalité de la sanction royale puisse s'opérer et que le C-18 devienne une loi.

En fait, la vaste majorité des amendements soumis par les sénateurs ont l'appui du gouvernement ou, à tout le moins, ce dernier ne s'y oppose pas, selon les indications données par le parrain de la proposition législative à la Chambre haute, le sénateur Peter Harder, durant l'étude article par article en comité sénatorial.

Le gouvernement souhaite, avec ce projet de loi, obliger Google et Meta à conclure des ententes d'«indemnisation équitable» avec les médias canadiens selon plusieurs critères.

L'objectif est de donner six mois aux entreprises du numérique pour qu'elles s'entendent volontairement avec un éventail de joueurs, y compris des médias locaux, sans quoi elles se verraient imposer un cadre de négociations en trois étapes.

La première consiste à fixer une échéance d'environ trois mois pour qu'un accord soit trouvé entre les parties. Ensuite, un processus de médiation d'une durée maximale d'environ quatre mois peut être entamé et, en dernier recours, un processus d'arbitrage d'au plus 45 jours.

La fin de parcours législatif se produit dans le contexte où Meta a mis en branle, comme annoncé au début du mois, son blocage de contenus de médias d'information de ses plateformes Facebook et Instagram à la suite de menaces répétées durant des mois en raison du projet de loi C-18.

L'initiative est présentée par l'entreprise du numérique comme des «tests» touchant certains Canadiens et lesquels doivent permettre d’identifier tout problème avant de définitivement fermer le robinet.

Cette semaine, des captures d'écran de personnes n'ayant pas accès aux pages Facebook de quotidiens comme Le Journal de Québec ou La Presse ont largement circulé, déclenchant une vague de dénonciation chez les patrons de presse, les regroupements du monde des médias et la classe politique.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 12h00

Miller se dit blessé par la sortie de Legault, jugeant avoir fait ses preuves

Le nouveau ministre responsable des Langues officielles dans le gouvernement de Mark Carney, Marc Miller, se dit blessé par les commentaires du premier ministre du Québec, François Legault, qui l'a accusé d'être «une honte» et de répandre «des conneries». «Ça me blesse», a dit mercredi celui qui vient d'effectuer un retour au conseil des ...

Publié hier à 10h20

Un comité des Communes convoque Jean Chrétien au sujet du référendum de 1995

Un comité de la Chambre des communes a convoqué l'ex-premier ministre Jean Chrétien à venir témoigner afin qu'il donne sa version des faits concernant l’«Opération citoyenneté», qui a eu lieu en prévision du référendum de 1995. La semaine dernière, le ministre fédéral de l'Immigration de l'époque, Sergio Marchi, a confirmé au «Journal de ...

Publié le 2 décembre 2025

Déclin du français: François Legault dénonce les propos de Marc Miller

Le premier ministre du Québec, François Legault, a vertement dénoncé mardi les propos du nouveau ministre responsable des Langues officielles dans le cabinet Carney, Marc Miller. «Marc Miller, c'est une honte pour tous les Québécois, a tonné M. Legault en se rendant à la période des questions. Je ne sais pas comment il va faire pour se présenter ...