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Indignation du ministre de la Justice

Un mot-clic misogyne dans les vidéos de Pierre Poilievre

durée 10h52
7 octobre 2022
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Par La Presse Canadienne

Le ministre de la Justice, David Lametti, était dans tous ses états jeudi midi après avoir appris que les vidéos du nouveau chef conservateur Pierre Poilievre comprenaient un mot−clic caché faisant référence à des mouvements misogynes.

«Je suis outré, je suis hors de moi. Honnêtement, j’ai un peu de misère maintenant à contrôler mes émotions», a−t−il lancé à sa sortie de la réunion du conseil des ministres.

Le réseau Global révélait en matinée que les 50 dernières vidéos Youtube de M. Poilievre comprenaient le mot−clic caché #mgtow, un acronyme pour «Men Going Their Own Way», qui signifie «Les hommes suivent leur propre chemin». Ce codage aide à faire la promotion des vidéos dans les réseaux de ce mouvement composé d’antiféministes qui veulent retirer les femmes de leur vie.

Dans une déclaration transmise à La Presse Canadienne, le bureau de M. Poilievre affirme que le chef «ignorait l’existence de ces balises intégrées». Il note qu’elles avaient été «mises en place et automatisées» afin d’accompagner chaque vidéo «au cours des quatre dernières années et demie».

«Les balises intégrées ont été immédiatement supprimées dès que son bureau en a eu connaissance. Il est évident que M. Poilievre condamne la misogynie et toutes les formes de haine en ligne», est−il écrit.

Or, selon le ministre Lametti, les conservateurs «s’avaient» et ont agi de façon «délibérée», «planifiée».

«Faire délibérément un lien entre la promotion d’une plateforme politique et les groupes incel (...), c’est non seulement complètement inacceptable dans notre pays, c’est dangereux, a−t−il lancé. C’est dangereux pour les femmes. Ce sont les groupes qui sont en train de promouvoir la haine contre les femmes.»

Quelques minutes plus tôt, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré qu’il trouve «très préoccupant» qu’un parti politique ait tenté d’«alimenter les chambres d’écho incel où vous avez une rhétorique ouvertement violente envers les femmes».

La vice−première ministre, Chrystia Freeland, a quant à elle commenté à son entrée à la réunion un peu plus tôt alors que la nouvelle se répandait dans les couloirs comme une traînée de poudre.

«Je suis une féministe, une fière féministe. Je suis une mère», a−t−elle dit d’emblée.

Selon elle, chaque personne qui a «le grand privilège d’être élue dans ce Parlement» doit être «très clair» à reconnaître qu’il n’y a pas une véritable égalité au pays et que les femmes et les filles, particulièrement celles des minorités ethniques et religieuses, font face à des dangers ciblés.

Michel Saba, La Presse Canadienne

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