Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Québec

Pierre Reid: un directeur général des élections sans véritable mandat

durée 13h55
11 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Malgré la proximité d’élections générales, le gouvernement Legault n’a pas pris la peine de s’assurer que le Directeur général des élections (DGEQ) ait les coudées franches pour effectuer son travail en toute sérénité, au moment où il en aurait le plus besoin, soit dans les mois précédant la campagne et lors de la tenue du scrutin du 3 octobre.

En 2015, l’Assemblée nationale a nommé Pierre Reid au poste de Directeur général des élections, pour un mandat de sept ans, qui a pris fin en juin dernier.

Deux mois plus tard, alors qu’il doit superviser le bon déroulement de la campagne électorale, M. Reid ne sait toujours pas à quoi s’en tenir. Son mandat sera-t-il renouvelé? Sera-t-il remplacé par quelqu’un d’autre? Nul ne le sait.

Cette situation inusitée crée un certain malaise chez le principal intéressé. «J’aurais aimé qu’on me renouvelle (mon mandat) avant» la prochaine campagne électorale, affirme M. Reid, en entrevue récemment à La Presse Canadienne.

Mais cela n’a pas été le cas, même si M. Reid dit avoir signifié son intérêt «aux autorités» gouvernementales pour obtenir un renouvellement de mandat, au cours des derniers mois. Le message a donc été transmis, mais n’a pas eu de suite.

M. Reid, qui est âgé de 69 ans, n’a pas l’intention de prendre sa retraite de sitôt, toujours animé du feu sacré pour toutes ces questions touchant l’encadrement de l’exercice de la démocratie et du droit de vote. 

Son souhait le plus cher: qu’on lui confie un second mandat de sept ans. «La passion est là», résume-t-il, intarissable quand on le questionne sur tous les sujets reliés à son poste.

La suite des choses dépendra cependant de la proposition du prochain gouvernement, qui devra être entérinée par les partis d’opposition. Le DGE fait partie des cinq personnes dont la nomination doit obtenir l’adhésion des deux tiers des parlementaires, pour éviter toute brèche à leur indépendance.

Si les élus lui préfèrent un autre candidat, il ne cache pas qu’il ne sautera pas de joie. «Je vais être déçu, car je veux vraiment poursuivre» ce travail qui le passionne.

Entre-temps, malgré l’incertitude ambiante quant à son avenir immédiat, M. Reid n’a pas l’intention de s’empêcher de prendre au cours des prochaines semaines toutes les décisions requises pour assurer le bon fonctionnement de la campagne électorale.

«Si j’ai des décisions à prendre dans les prochaines semaines ou d’ici l’élection, que ça fasse ou pas l’affaire de certaines personnes, moi, ça ne me dérangera pas», assure-t-il, bien décidé à assumer pleinement ses fonctions jusqu’au bout, quelle que soit l’échéance. 

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 9h00

Loi 2: les spécialistes demandent à la Cour de confirmer l'interprétation du PGQ

Revirement de situation, jeudi, en Cour supérieure à Montréal, alors que la demande de sursis provisoire des médecins spécialistes, qui cherchaient à faire suspendre des dispositions de la loi 2 du ministre Christian Dubé, n’a jamais été abordée. Avant même que ne commence la débat, l’avocat de la Fédération des médecins spécialistes du Québec ...

Publié hier à 18h00

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...

Publié hier à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...