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Présenté par le ministre des Finances, Eric Girard

Les points saillants du budget du gouvernement du Québec

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22 mars 2022
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Par La Presse Canadienne

Voici les points saillants du budget présenté aujourd,hui par le ministre des Finances du Québec, Eric Girard:

 − Le gouvernement versera un montant ponctuel de 500 $ à 6,4 millions de Québécois dont le revenu ne dépasse pas les 100 000 $, afin d’atténuer l’impact de la forte inflation. Cette mesure coûtera 3,2 milliards $ à l’État. Le montant sera versé automatiquement par Revenu Québec aux contribuables qui auront produit leur déclaration de revenus pour l’année 2021.

− Le déficit pour l’année financière 2022−2023 devrait s’établir à 6,5 milliards $, soit 2 milliards $ de moins que ce qui était prévu dans le budget de mars 2021. Le retour à l’équilibre budgétaire est toujours prévu pour 2027−2028. Si l’on exclut la contribution au Fonds des générations, l’équilibre budgétaire serait atteint dès 2023−2024.

− Le ministre des Finances prévoit une enveloppe de 5,2 milliards $ sur cinq ans pour le rétablissement du système de santé. Les détails de ce plan de «refondation» du système devraient être annoncés prochainement par le ministre de la Santé, Christian Dubé.

− Le gouvernement évalue à 18,3 milliards $ l’impact financier total des mesures mises en place dans le réseau de la santé pour faire face à la pandémie. Cet impact est calculé sur une période de cinq ans, allant jusqu’à 2024−2025. Pour les seules années financières 2020−2021 et 2021−2022, l’impact financier atteint 7,6 milliards $ et 7,2 milliards $ respectivement.

− La croissance des dépenses en santé et services sociaux atteindra 6,3 pour cent en 2022−2023, puis 4,5 pour cent en 2023−2024 et 2024−2025. En éducation, l’augmentation prévue des dépenses devrait atteindre 5,4 pour cent en 2022−2023, 4,0 pour cent en 2023−2024 et 3,0 pour cent en 2024−2025.

− Afin de favoriser l’accès au logement dans un contexte de hausse du coût des loyers et faibles taux d’inoccupation, Québec consacre 634 millions $ sur six ans pour accroître l’offre de logements sociaux. Ces investissements permettront notamment de compléter la livraison de 3500 logements dans le cadre du programme AccèsLogis, en plus de construire 1000 unités supplémentaires dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec.

− Le gouvernement prévoit une croissance de l’économie québécoise de 2,7 pour cent en 2022 et 2,0 pour cent en 2023. En 2021, le PIB avait bondi de 6,3 pour cent, après un fort recul de 5,5 pour cent en 2020.

− Le poids de la dette brute par rapport au PIB s’établira à 43,1 pour cent en 2022 et le gouvernement prévoit l’abaisser à 41,9 pour cent en 2026. En guise de comparaison, ce poids atteignait 52,5 pour cent en 2016 et 46,8 pour cent en 2021.

− Si l’on tient compte de la dette nette (soit l’ensemble des passifs du gouvernement, desquels sont retranchés les actifs financiers), celle du Québec par rapport au PIB se situe à 39,8 pour cent, soit davantage que la moyenne des provinces canadiennes, qui est de 33 pour cent. La Colombie−Britannique affiche le meilleur bilan à ce chapitre, à 16,6 pour cent, et Terre−Neuve−et−Labrador vient au dernier rang, à 43,5 pour cent (l’Ontario est à 40,8 pour cent, le Nouveau−Brunswick à 32,5 pour cent).

Un budget «électoraliste»
Les partis d’opposition accusent le gouvernement Legault d’avoir livré un budget «électoraliste» et «irresponsable», en versant un chèque aux contribuables quelques mois avant l’élection et en n’en faisant pas assez pour lutter contre le réchauffement climatique. 

Le gouvernement versera un chèque de 500 $ aux contribuables gagnant 100 000 $ ou moins afin de les aider à absorber l’inflation plus forte que prévu, selon le budget présenté par le ministre des Finances, Eric Girard, mardi. 

«Comme par hasard», ce montant sera versé à quelques mois de l’élection provinciale qui aura lieu en octobre prochain, dénonce Carlos Leitao, le porte−parole en matière de finances publiques du Parti libéral du Québec (PLQ), qui accuse le gouvernement d’avoir produit un budget «purement électoraliste». 

Même son de cloche chez Québec solidaire (QS), où l’on dit que le gouvernement «fait pleuvoir des chèques» pour verser «juste assez d’argent pour que ça flash». «Bienvenue au lancement de la campagne, de la Coalition avenir Québec (CAQ)», a lancé Manon Massé, porte−parole du parti de gauche au début de sa conférence de presse.

Les contribuables gagnant 100 000 $ recevront un chèque dont ils n’auraient pas besoin, déplore−t−elle. 

Les ménages vulnérables, pour leur part, auraient besoin de plus que 500 $ pour composer avec la hausse des prix des biens essentiels comme le logement et l’alimentation. «Le budget de M. Girard nous fait croire que les plus riches vivent l’inflation de la même façon que le monde ordinaire. Bien, ce n’est pas vrai pantoute!»

Pour le chef du Parti québécois (PQ), Paul St−Pierre Plamondon, le seuil de 100 000 $ a été choisi afin de rejoindre un large nombre d’électeurs, soit 6,4 millions adultes. En agissant ainsi, la CAQ «repousse les limites de l’électoralisme à des niveaux inégalés», selon lui. 

Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, juge pour sa part que le budget est «paternaliste». Il avance que le gouvernement aurait dû baisser les impôts plutôt que d’envoyer un chèque.  

L’environnement, le «grand absent»
Tant le PLQ, QS que le PQ ont identifié l’environnement comme une des principales lacunes du budget. Le gouvernement Legault prévoit ajouter 1 milliard $ à son plan environnemental 2022−2027 pour porter son financement total à 7,6 milliards $. 

Ce plan «n’est pas à la hauteur» du défi climatique, juge Mme Massé. «Il continue à investir dans les autoroutes. […] Je n’ai pas été impressionné par ce budget−là.»

Le PLQ aurait souhaité que le gouvernement en fasse davantage pour accélérer la transition énergétique. Le porte−parole en matière d’énergie, Marc Tanguay, a ridiculisé les démarches du gouvernement pour développer l’hydrogène vert. Le gouvernement n’en fait pas suffisamment pour concurrencer la France et l’Allemagne qui tentent de développer cette filière, selon lui.  

M. Tanguay estime que le budget ne contient pas suffisamment d’argent pour lutter contre la rareté de main−d’œuvre tandis que le Québec compte près de 240 000 postes vacants. 

Questionné sur le sujet en conférence de presse, le ministre Girard avait mentionné que le gouvernement avait déjà fait des annonces de près de 3,9 milliards $ pour atténuer les effets de la pénurie de main−d’œuvre dans sa mise à jour à l’automne dernier.

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