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Dans le cadre de l'état de situation "Les obstacles des femmes à l'emploi"

Répondre au besoin des femmes en employabilité : l'un des défis de la région

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7 décembre 2019
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Par Salle des nouvelles

La Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) a présenté les résultats de l’état de situation Les obstacles à la participation des femmes à l’emploi. S’inscrivant dans le cadre du projet L’accès des femmes à l’emploi en Mauricie, une priorité! qui est en cours depuis septembre 2018, cet état de situation vient mettre fin à la première partie du projet et ouvrir sur les pistes de solutions possibles.

De nombreux défis de la participation des femmes au marché de l'emploi restent à relever, en particulier dans une région comme la Mauricie. En effet, cette dernière enregistre un des plus faibles revenus médians de la province et où la concentration de la main-d’œuvre féminine dans les emplois à prédominance féminine est prononcée.

Suite à ces constats, la TCMFM, dans le cadre de ce projet, a deux objectifs : développer la concertation autour de l’accès à l’emploi des femmes et appuyer ses partenaires dans le renforcement de leur capacité à mieux répondre aux besoins des femmes en employabilité.

Le présent état de situation sur les obstacles à la participation des femmes à l’emploi a été mené par le Centre de recherche sociale appliquée (CRSA) et Sandy Torres. Le regard analytique posé sur les obstacles à l’emploi a croisé trois sources de savoirs: les théoriques, les expérientiels (le vécu des femmes) et ceux des milieux de pratique.

Concrètement, trois activités ont eu lieu : une revue de littérature ciblée sur les obstacles à l’emploi, en particulier structurels; des groupes de discussion et entrevues réalisés auprès de Mauriciennes, y compris des femmes immigrantes et des femmes autochtones; un forum régional réunissant principalement des partenaires de la TCMFM et des intervenantes et intervenants des secteurs communautaire et public.

Des obstacles personnels, socioculturels et structurels

En s’appuyant sur la littérature recensée, trois catégories d’obstacles ont été définies. Il y a en effet les obstacles individuels, soit liés aux motivations, aux compétences, aux perceptions, aux sentiments, à l’état de santé, à la situation familiale, aux caractéristiques individuelles (scolarité, âge, etc.); les obstacles socioculturels, c’est-à-dire de l’ordre des représentations, des stéréotypes, des modèles, des valeurs, etc.; et les obstacles structurels ou liés aux organisations (conditions et milieux de travail, offre et organisation des services, etc.), aux institutions (conception et application des politiques et programmes, etc.), aux systèmes (gestion des ressources humaines, procédures de sélection, etc.).

Des pistes de solution: au premier rang, l'abolition des préjugés dans le milieu du travail

L’état de situation a mené à la mise en évidence de pistes de solution en réponse aux obstacles à l’emploi. Des solutions concernent le milieu du travail, tout particulièrement la conscientisation en entreprise face aux préjugés, mais aussi à la conciliation travail-famille-études-soins et à la culture de performance.  Des propositions visent également une profonde remise en question des conditions de travail.

La question des horaires de travail, des services de garde et du travail domestique garde toute son actualité comme élément clé pour faciliter la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Quelques pistes concernent les programmes, la nécessité de créer des partenariats, ainsi que le besoin de formation continue pour progresser en emploi et d’éducation pour contrer les préjugés et les stéréotypes sexuels.

La nécessité d’améliorer les services de transport en commun et de se pencher sur la reconnaissance des expériences acquises à l’extérieur du pays ou en dehors du travail, ainsi que sur le partage équitable de tâches domestiques, ont également été proposés.

Un plan d’action régional intersectoriel

L’état de situation des obstacles à l’emploi rencontrés par les femmes a permis de jeter les bases d’un plan d’action intersectoriel. Ce dernier comporte deux volets : l'un est organisationnel (structurel), comportant des exemples de stratégies, des activités ou des outils visant à améliorer l’organisation de services, l’accès aux ressources ou encore les climats et les conditions de travail.

L'autre est un volet stratégique (politique), comportant des stratégies de communication en lien par exemple avec la diffusion des résultats auprès d’instances décisionnelles concernées.

« Afin de réduire les écarts entre les femmes et les hommes et d’améliorer les conditions de vie de toutes les femmes, la TCMFM propose plusieurs pistes de solution », explique Joanne Blais, directrice de la TCMFM. Il appartient à chaque organisation, à la mesure de ses capacités et de ses ressources, de favoriser l’accès à l’emploi des Mauriciennes dans toute leur diversité.

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