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La CAQ fait adopter une motion pour repousser l’échéancier de l'arrivée des réfugiés syriens

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18 novembre 2015
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Par Salle des nouvelles

La Coalition avenir Québec (CAQ) a fait adopter une motion mardi pour que l’Assemblée nationale demande au nouveau gouvernement fédéral « de prendre le temps requis » afin qu’il s’assure de la mise en place des mesures de sécurité et d’accueil appropriées.

« Francisation des enfants, capacité d'accueil dans le réseau de la santé, ressources alimentaires, logement social : les libéraux ont bien des réponses à fournir aux Québécois à la veille de l'arrivée de près de 6 000 réfugiés syriens au Québec », mentionne la CAQ par voie de communiqué.

Pour le parti, compte tenu des déclarations des ministres Kathleen Weil et Pierre Moreau, c’est une bonne chose de repousser l'échéancier d'accueil des migrants syriens.

Délai trop restreint

Lors de la période des questions, le chef de la CAQ, François Legault, a indiqué que malgré l'ouverture et la bonne volonté des Québécois, l'échéancier du 1er janvier pour recevoir autant de réfugiés Québec est trop serré. Pour lui, il faut dire oui à la compassion, mais non à l'improvisation.

« Soyons très clairs : tout le monde ici est d'accord qu'il faut accueillir les réfugiés syriens. Le premier ministre ne doit pas faire preuve de naïveté. Les délais paraissent irréalistes aux yeux de plusieurs et je ne suis pas le seul à soulever des questions : deux de ses ministres et les maires des deux plus grandes villes du Québec ont des inquiétudes. Le ministre de la Sécurité publique a lui-même dit qu'il est irréaliste de s'assurer d'ici le 31 décembre que toutes les vérifications de sécurité auront été faites par le gouvernement fédéral », a rappelé François Legault.

Mobilisation sans précédent des ressources en soins de santé

Pour sa part, le porte-parole de la CAQ en matière de santé et député de Lévis, François Paradis, a mentionné que le Québec se trouve devant l'une des plus grandes crises humanitaires depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Des réfugiés vont arriver au Québec dans un état de santé inconnu. Des vérifications médicales seront nécessaires et des centaines de réfugiés vont devoir être soignées en tenant compte aussi de la barrière linguistique, a souligné M. Paradis.

« Les défis logistiques sont sans précédent pour le réseau de la santé. La moindre des choses est de savoir si le ministre de la Santé et la ministre responsable des Services sociaux ont procédé à une évaluation pour déterminer les besoins permettant d'accueillir rapidement et efficacement tous ces réfugiés. Des dizaines d'hôpitaux, de cliniques, de médecins, d'infirmières, de pharmaciens, de bénévoles et d'organismes communautaires devront être déployés rapidement pour fournir des soins à ces milliers de réfugiés. Or, nos urgences débordent déjà et ce n'est pas facile de trouver et d'avoir accès à un médecin de famille », a déclaré le député de Lévis, en ajoutant que des milliers de cartes d'assurance maladie devront être émises très rapidement.

« L'hiver arrive, les grands froids aussi. Il faudra donc loger, nourrir et habiller convenablement tous ces réfugiés. Ça veut dire trouver des bottes, des manteaux, des gants et des tuques aux enfants, mais surtout trouver des logements pour toutes ces familles », a poursuivi M. Paradis.

Équiper convenablement les écoles

Le critique en matière d'éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge, a quant à lui tenté de savoir la part que le ministre de l'Éducation a réclamée au gouvernement fédéral pour que les écoles du Québec soient prêtes, dès le 1er janvier, à franciser et intégrer convenablement les enfants syriens.

« Dans le cadre de ma tournée en éducation, j'ai visité l'école Alex Manooguian qui accueille de jeunes réfugiés syriens. Le directeur m'a expliqué que ces jeunes arrivent au Québec très mal en point, marqués par ce qu'ils ont vécu là-bas. En plus des services de francisation, ils ont besoin d'accompagnement psychologique dans leur langue. Les besoins sont immenses », a expliqué Jean-François Roberge.

Il a indiqué que les présidentes des commissions scolaires de Montréal et Marguerite-Bourgeoys lui ont confié que les écoles ne sont pas aptes à recevoir une vague de milliers d'enfants syriens. « Sur le terrain, on n'est pas prêts. Dans les derniers jours, j'ai discuté avec elles et elles m'ont dit qu'elles ont subi de plein fouet les coupes libérales en éducation. Il n'y a même pas assez de personnel présentement pour aider les élèves en difficulté », a conclu M. Roberge.

Rappelons que pour les réfugiés qui ne seront pas parrainés, mais bien pris en charge par l’État, le ministère a identifié 13 villes pouvant accueillir cette population, parmi lesquelles Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Drummondville, Granby, Longueuil, Saint-Hyacinthe, Trois-Rivières, Laval, Victoriaville, Joliette et Saint-Jérôme.

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