Marois veut augmenter les exportations de 9 %

Par Matthieu Max-Gessler
Le Parti québécois souhaite inciter 1000 nouvelles entreprises à exporter d’ici cinq ans.
Si son parti est porté au pouvoir le 7 avril, Pauline Marois promet de faire passer de 46 % à 55 % la part du produit intérieur brut (PIB) qu’occupent les exportations.
«De 2002 à aujourd’hui, le Québec est passé d’une balance commerciale positive à un déficit de 24 milliards de dollars. Ce sont plus de 65 M$ par jour qui s’en vont à l’étranger plutôt que de créer des emplois chez nous», a dénoncé la première ministre lors de son passage à l’usine de pâtes et papier de Kruger à Trois-Rivières.
Le Parti québécois (PQ) propose entre autres de faciliter l’accès à l’aide aux entreprises pour accéder aux marchés internationaux.
Prête à se servir de la clause dérogatoire
La chef du PQ a également indiqué qu’elle envisage le recours à la clause dérogatoire pour éviter que la Charte des valeurs québécoises ne soit mise en pièce par les tribunaux canadiens.
«On ne veut pas risquer de se faire débouter. Si nos conclusions nous mettent à risque, on va adopter la clause dérogatoire pour la charte», a soutenu Mme Marois, qui a toutefois refusé de révéler les conclusions des juristes du gouvernement sur la question.
La première ministre a tenu ces propos quelques heures après que le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, ait accusé le PQ de vouloir se servir d’un éventuel rejet de la Charte devant les tribunaux canadiens comme levier pour promouvoir la souveraineté.
Mme Marois a par ailleurs repris les mots de l’ancien ministre libéral de la Justice, Marc Bellemare. Ce dernier a affirmé, dans une lettre envoyée aux médias dimanche, que l’économie souffrirait et que le cynisme atteindrait «un niveau inégalé» si le PLQ était à nouveau porté au pouvoir.
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