En 10 questions: René Goyette

Par Guillaume Jacob
Le conseiller du district de la Madeleine, René Goyette, a été honoré lors des dernières assises de l’Union des municipalités du Québec pour ses vingt ans de service comme élu. L’Écho est allé à sa rencontre.
1. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter à titre de conseiller il y a maintenant 20 ans ?
« Un hasard de la vie comme celui qui m’avait fait devenir attaché politique du député de Champlain à l’époque. Laurent Lavergne, que je respectais beaucoup, était conseiller du district lorsqu’il est décédé. Par après, les gens m’interpellaient alors que je me rendais au bureau de comté à pied pour m’inciter à tenter ma chance pour succéder à M. Lavergne. »
2. Selon vous, qu’est-ce qui a le plus changé en politique municipale en 20 ans ?
« Les responsabilités ont beaucoup changé, et nous en avons de plus en plus : environnement, culture, habitation, intégration des immigrants, etc. La tâche est plus lourde, mais combien plus enrichissante. »
3. Qu’aimez-vous le plus dans la fonction de conseiller ?
« Le contact avec les gens. En tant que conseillers, nous sommes les élus les plus près du quotidien des citoyens. »
4. De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?
« Je suis assez fier de voir que les jeunes familles sont revenues dans mon district. Nous avons traversé des années où elles se faisaient de plus en plus rares, préférant les nouveaux développements au nord de la ville. Les programmes que nous avons mis en place ont permis aux gens de rénover leurs maisons et ainsi redynamiser le quartier. »
5. Que pensez-vous des odeurs de corruption qui se dégagent du monde municipal depuis quelques années?
« Dans toutes les sphères d’activité, il y a des gens malhonnêtes. Dans le monde municipal, on est éclaboussé plus facilement. Combien y a-t-il d’élus municipaux au Québec, et combien sont visés par des allégations? C’est une très faible proportion. »
6. Comptez-vous briguer un autre mandat en 2013 ?
« Oui. La santé est bonne et j’ai encore la passion et l’énergie de le faire. »
7. Selon vous, à quoi ressemblera Trois-Rivières dans 20 ans ?
« Il faudra s’adapter à la mondialisation des marchés. Il faudra aussi donner des services adaptés à une population de plus en plus vieillissante. Je crois que Trois-Rivières réussira à se démarquer avec des projets comme Trois-Rivières sur Saint-Laurent et le complexe sportif Alphonse-Desjardins. Ça nous permettra d’attirer une nouvelle clientèle plus jeune. »
8. Est-ce que le poste de maire pourrait vous intéresser ?
« Non. Personnellement, je suis heureux et satisfait dans ce que je fais. Ma priorité, c’est ma qualité de vie. Et j’ai un fort sentiment d’appartenance envers ma ville et mon quartier. »
9. Avez-vous déjà considéré tenter votre chance en politique provinciale ou fédérale ?
« Non. En tant qu’attaché politique du député de Champlain, j’ai côtoyé beaucoup de gens au sein de ce milieu. J’ai aussi été éclaireur pour le parti de Daniel Johnson. Ça fait toujours un peu plaisir quand les gens te disent que tu pourrais aspirer au poste de député. À l’époque ça m’avait chatouillé un peu, mais j’ai toujours décliné. J’ai toujours pris mes décisions en vertu de ma priorité : la qualité de vie. »
10. Croyez-vous que les citoyens connaissent bien le rôle des conseillers municipaux ?
« Oui. On est facile d’approche, on est la première ligne de front. »
En rafale :
- Âge : 59 ans
- Passe-temps préférés : cuisiner et partager un repas avec des amis, le golf et la pêche.
- Autodidacte, il a commencé sa carrière comme photographe sportif
- Natif de Saint-Luc-de-Vincennes, il s’est établi dans la région trifluvienne à l’âge de 18 ans.
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