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Surplus budgétaire record de 13,5 millions $ pour la Ville

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8 mai 2012
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Par Guillaume Jacob
TROIS-RIVIÈRES - 

La Ville de Trois-Rivières a terminé l’année 2011 avec un surplus de 13,5 millions de dollars, soit le plus important excédent financier depuis 2004. C’est ce que révèlent les états financiers déposés lors de la dernière assemblée du conseil municipal.

Ce surplus s’explique par des revenus excédentaires de 7,5 M$, notamment dus à l’effervescence du marché immobilier trifluvien. En effet, la vigueur du développement immobilier (2,9 M$ de plus que prévu), et la hausses des paiements des droits de mutation, aussi connus sous le nom de taxes de bienvenue (1,9 M$ de plus que prévu) ont fait gonfler les revenus de la Ville.

En outre, la Ville a réussi à réduire ses dépenses de 6 M$. Le report de l’embauche de nouveaux pompiers dû aux retards dans la construction de la caserne du secteur Cap-de-la-Madeleine (600 000 $) et l’hiver clément (700 000$ sur le déneigement) ont notamment permis des économies.

Remboursement de la dette

Le maire Yves Lévesque a déjà indiqué son intention de présenter une résolution lors de la prochaine séance du conseil pour affecter une partie de ce surplus - 4 M$ - au remboursement de la dette de la Ville, qui s’élevait en 2011 à 213,9 M$. Ce serait la première fois depuis bon nombre d’années qu’une part aussi importante des surplus soit affectée à la dette. « Pour le reste, on verra », ajoute-t-il

Quant à savoir si, eut égard au fait que la Ville connaît des surplus budgétaires depuis plusieurs années maintenant, les citoyens sont trop taxés, le maire Lévesque est catégorique. « Si on appelle ça surtaxer, moi j’appelle ça une gestion responsable. » Le premier magistrat rappelle que le surplus ne représente que 6,2 % du budget municipal de 217,7 M$ en 2011. « Seulement 7,5 millions $ proviennent des revenus de taxe. »

 

Le directeur général, Michel Byette, explique quant à lui que les budgets annuels sont toujours élaborés en tenant compte, en ce qui concerne les services importants (sécurité publique, par exemple) d’une « zone de risque » pour parer aux imprévus. « Imaginez qu’on ait eu à faire face aux manifestations étudiantes », donne en exemple le maire Lévesque.

André Noël crie au stratagème

Le conseiller du district du Carmel, André Noël, soupçonne pour sa part que la Ville accumule sciemment les surplus importants pour réaliser des projets sans recourir à la tenue de registres, obligatoires lorsqu’on emprunte des sommes importantes. De fait, la Ville a connu des surplus chaque année depuis 2004.

M. Noël comptait déposer une résolution durant la dernière séance du conseil pour imposer qu’à l’avenir, les sommes excédant sept millions de dollars lors d’un surplus budgétaire soient automatiquement consacrées au remboursement de la dette.

« Parmi les choses qu’on veut éviter, c’est, par exemple, que la Ville paie des amphithéâtres cash afin d’éviter la tenue de registre. » Par ailleurs le conseiller Noël trouve étrange que depuis sept ans les surplus soient la plupart du temps bien au-delà des prévisions.

« À l’élaboration de chaque budget, il y a toujours une chicane assez considérable au conseil de ville parce qu’un groupe de conseillers tient à limiter l’augmentation du compte de taxe. Voilà ce qu’on obtient lorsqu’on ne modère pas les hausses de taxes. » M. Noël compte proposer sa résolution lors de la prochaine séance du conseil.

Retour après-vente

Le terrain du secteur Pointe-du-Lac vendu par la Ville au promoteur Maskbec pour 7,77 $ lui a été retourné. En effet, les études de sols menés par l’entrepreneur ont révélé que les capacités portantes du terrain étaient insuffisantes pour y construire des immeubles à quatre étages, comme prévu.

Ainsi, la Ville empoche le dépôt de 25 000 $ que le promoteur avait dû laisser en garantie. C’est la deuxième fois qu’un entrepreneur est obligé de laisser de l’argent à la Ville après que son projet eut avorté. Le maire ne perd pas espoir de trouver preneur. « On retournera en appel d’offres encore une fois », a-t-il promis.

 

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