Il y a une semaine, Médiat-Muse a mis en ligne une vidéo dans laquelle on voit les directeurs de musée de la Mauricie et du Centre-du-Québec chanter leur version de We are the world, originellement écrite par Michael Jackson et Lionel Richie. Or, la vidéo suscite la controverse depuis sa diffusion et beaucoup d’internautes ont émis des commentaires négatifs suite à leur visionnement.

Le clip de huit minutes intitulé On aime nos musées a été vu près de 10 000 fois en sept jours. Si ce nombre élevé de visionnements devrait signifier un succès, de nombreuses personnes ont cru bon signifier « le ridicule de la vidéo » aux idéateurs en la commentant directement sur la chaîne Youtube de Médiat-Muse.

On y retrouve une cinquantaine de critiques, presque toutes désobligeantes. On peut y lire, entre autres, que c’est «une honte pour notre culture et cet art peu connu que l'on appelle "la musique"» ou encore «quand le mot "mauvais" prend tout sont sens» et plusieurs «malaises».

Avec un grain de sel

La coordonnatrice de Médiat-Muse, Andréanne Blais, ne souhaite pas faire d’histoires. «C’est une vidéo qui a été conçue pour diffuser en conférence de presse. Chaque année, on fait un lancement thématique inusité. Ça a été fait sans prétention, ce n’est pas sérieux», a-t-elle expliqué, jointe au téléphone par L’Écho.

Elle précise que le but était de manifester de l’amour à une cause, en l’occurrence celle des institutions muséales de la Mauricie et du Centre-du-Québec. «On ne prétend pas qu’il s’agit d’une prestation artistique de qualité. Nous ne sommes pas des chanteurs, c’est pour ça qu’on fait des expos», a ajouté Mme Blais.

Mal intentionnés?

Selon Andréanne Blais, cette vague de commentaires négatifs est le fruit de personnes mal intentionnées. Cette dernière précise également au passage que les messages reçus sur la page Facebook de l’organisme sont beaucoup moins virulents.

Si c’était à refaire, la coordonnatrice ferait exactement la même chose. «Ça fait des années que nous faisons ce genre de promotion. C’est la première fois que les gens réagissent comme ça. Nous allons continuer à présenter les musées différemment.»

Elle avoue cependant qu’elle ajouterait sans doute une courte introduction au début de la vidéo, expliquant son contexte de création. Une précision du genre pourrait d’ailleurs être mise en ligne prochainement.

«Je ne pense pas que ça aura un impact négatif sur la fréquentation des musées cet été, au contraire. Je n’ai jamais reçu autant d’appels de médias de l’extérieur de la Mauricie. Au final, on a plus de visibilité», conclut Mme Blais.