Le retour de l’artiste de la moto

Par Nicolas Ducharme
Même s’il a fait le tour de la planète grâce à ses acrobaties sur sa moto, Ben Milot a vécu une expérience des plus inhabituelles ces cinq derniers mois à Macao en Chine, où il a fait partie d’une mégaproduction du réputé Franco Dragone.
Appelé en renfort pour prendre la place d’un pilote blessé, Milot avait la tâche d’être la doublure de l’acteur principal de cette production titrée House of the dancing waters, le « Red Rider ». Un spectacle que son créateur définit comme un joyeux mélange de cirque, d’opéra et de comédie musicale se déroulant majoritairement dans un monde aquatique. C’est dans ce contexte que, 10 fois par semaine, Milot y allait des acrobaties qui ont fait sa renommée.
« Je ne pensais jamais me retrouver un jour faire un spectacle dans un cirque en Chine, surtout une production aquatique. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. »
Il n’a pas caché son admiration envers la production et estime qu’elle serait parfaite pour une scène nord-américaine.
« C’est certain que ça fonctionnerait. En Amérique du Nord, les gens aiment les sports motorisés, alors qu’en Chine, ils sont moins familiers. Et pourtant, ils ont adoré.»
Visiblement, les créateurs du spectacle ont apprécié son travail puisqu’ils lui ont offert une prolongation de contrat de cinq mois, chose à laquelle il réfléchit fortement.
Un style de vie différent
Habitué des tournées avec les autres athlètes de sports extrêmes, Milot avoue qu’il a dû modifier son style de vie afin de respecter les attentes des producteurs.
« J’ai dû faire une adaptation parce qu’on avait moins de liberté. J’ai beaucoup appris de leur façon de travailler et il y a certaines de ses choses que je peux appliquer ici. »
Milot a aussi dû s’habituer au rythme de vie de Macao, une ville de 30 km² où vivent plus de 550 000 personnes. Il se sentait loin des grandes étendues de la Mauricie.
« Je n’ai pas aimé l’expérience humaine. Les gens sont moins sympathiques qu’en Amérique du Nord et ils ne font pas attention. »
Trois chandelles pour le Milot Land Tour
Le motocycliste de 30 ans ne s’est pas contenté de jouer les spectateurs lors des représentations en Chine. Plusieurs de ses apprentissages se retrouveront dans sa tournée estivale, le Milot Land Tour.
« Il y a possibilité de construire une histoire à travers l’ordre des sauts et rendre ça intéressant pour les spectateurs. Les gens connaissent déjà les manœuvres, mais on peut en ajouter. »
L’acrobate est de retour au Québec depuis une semaine afin de peaufiner sa tournée qui se déplace dans l’Est du Canada ainsi qu’en France. Il espère maintenant que son bébé pourra un jour connaître suffisamment de succès pour qu’il n’ait plus à monter sur sa moto, son corps se faisant vieillissant.
« Je ne veux pas être en marchette à 40 ans pour pouvoir sauter sur ma moto », conclut-il.
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