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Une nouvelle génération de poètes débarque au FIPTR

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4 octobre 2011
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Par Guillaume Jacob

Jamais autant de jeunes poètes n'en ont été à leur première visite au Festival international de la poésie de Trois-Rivières (FIPTR) qu'en cette 27e année. L'Écho en a profité pour découvrir ce qui caractérise ces nouvelles voix.

«Près de la moitié des 53 poètes québécois invités sont des jeunes qui en sont à leur première visite», avait souligné le président du Festival, Gaston Bellemare, lors du dévoilement de la programmation.

La jeune vague qui déferle sur la présente édition témoigne de l'effervescence que vit le milieu de la poésie depuis quelques années, alors que plusieurs nouvelles maisons d'édition (Éditions de l'Écrou, Poètes de brousse, La Peuplade) sont nées depuis cinq ans. «Il y a beaucoup d'énergie, une volonté de vivre», soutient le jeune poète de Québec Alexandre Dumont.

«On remarque le dynamisme, la volonté de renouveler la voie de la poésie en général», observe Étienne Lalonde, lui-même à sa première visite au festival, mais actif depuis plus de quinze ans avec deux recueils publiés.

Plumes engagées

Loin de former un courant homogène, tant par la forme que par le fond, les jeunes poètes chuchotent l'amour autant qu'ils gueulent l'indignation. «On peut revoir au Québec, chez certains poètes, un goût pour l'engagement, constate Étienne Lalonde. Pas nécessairement un engagement politique, mais un engagement social, donc des idées qui sont plus près de l'écologie, du monde tangible.»

La Gaspésienne Marie-Josée Charest en est un bon exemple. Dans son recueil Rien que la guerre, c'est tout, elle utilise une plume engagée sans être militante. «Je n'ai pas voulu faire un recueil qui allait pousser à l'action. Je cherchais à traiter d'un thème de manière plus détachée, de proposer une vision de l'humanité.»

Pour sa part, François Guerrette, récipiendaire du prix Félix-Leclerc, ne partage pas cet avis. Selon lui, côté engagement, les poètes d'aujourd'hui ne font que pâle figure devant leurs prédécesseurs des décennies 1960 et 1970. Ce qui n'enlève rien à la qualité de leur travail.

Écrire à haute voix

«Je trouve qu'en ce moment, on assiste à un heureux mariage entre la poésie qui est destinée à l'oral et celle qui est destinée à l'écrit», observe François Guérette. Influence du slam? Pas tout à fait, répond le poète. «On est de retour sur les traces d'une poésie qui était très rythmée, comme celle d'Alfred Desrochers ou de Gaston Miron.»

Si la nouvelle génération de poète essaie de se faire entendre haut et fort, le milieu culturel institutionnel aurait parfois tendance à faire la sourde oreille, critique Étienne Lalonde. «Il est important que cette multitude de voix qui naissent trouve des lieux pour se faire entendre. Il faut faire une place à cet art-là, même s'il n'est pas mercantile, même s'il n'est pas vecteur de rassemblement de grandes foules.»

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