Les jeunes trifluviens se démarquent

Par Matthieu Max-Gessler
Les Trifluviens âgés de 18 à 35 ans sont nombreux à avoir la fibre entrepreneuriale, selon l’Indice entrepreneurial québécois 2014.
Plus du tiers des jeunes trifluviens (37,5%) auraient l’intention de lancer leur entreprise, soit 3,9% de plus que la moyenne québécoise. Ils sont également plus nombreux à entreprendre des démarches en vue de se lancer en affaires (13,4% contre 12% au Québec).
«On sent qu’on est à un virage très important. Nos jeunes sont très différents des générations qui les ont précédés: ils sont ouverts sur le monde, ils veulent travailler en groupe, ils se sentent aussi confiants pour réaliser. Ce sont des signaux très intéressants», a souligné Alain Aubut, président-directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship, après avoir présenté ces données devant des membres de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières, mercredi.
Pour ce qui est du nombre de jeunes propriétaires d’entreprises, on constate que les jeunes trifluviens sont moins nombreux à se lancer que dans le reste du Québec (6,4% contre 9,2%). Un écart qui n’inquiète pas outre mesure Étienne St-Jean, chercheur à l’Institut de recherche sur les PME de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
«Si on ne précise pas dans le temps, l’intention d’entreprendre devient très élevée. Si on leur demande s’ils ont l’intention dans les trois prochaines années, ça serait certainement plus bas. Il faut comprendre ce qui empêche les jeunes de démarrer, comment on pourrait les accompagner et leur donner ce qu’il faut pour le faire», a-t-il ajouté.
Les 35 ans et plus sont plus frileux
À l’inverse des jeunes, les Trifluviens âgés de 35 ans et plus sont deux fois moins nombreux que la moyenne québécoise à vouloir se lancer en affaires (7,4%) et entreprendre des démarches en ce sens (3,8%). Des statistiques qui font bien sûr plonger la moyenne pour Trois-Rivières.
«Chez les jeunes, vous êtes en avant de la moyenne, c’est excellent. Là où le bât blesse, c’est chez les 35 ans et plus, on se retrouve dans le dernier tiers des régions. Il faut trouver des façons pour qu’ils démarrent des entreprises dans la région», a insisté M. Aubut.
Malgré tout, ce dernier croit que le fait qu’un grand nombre de jeunes s’intéressent autant à l’entrepreneuriat donne un signal intéressant pour l’économie.
«Le Québec a pris son envol. On sent depuis quelques années une nette progression de l’intention et même des gens qui font des démarches. Ce sont de très bonnes nouvelles pour l’économie québécoise», a-t-il soutenu.